Condamnés à des peines de prison inférieures à 6 mois, deux personnes effectuent des travaux d’intérêt général (TIG) au sein des services municipaux de Saint-Denis. Une première pour la commune.
Depuis plusieurs mois, la Ville de Saint-Denis travaille auprès du Juge d’Application des Peines (JAP) et du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation afin de mettre en place du Travail d’Intérêt Général au sein même des services municipaux.
Ainsi, deux personnes sont actuellement en poste dans la collectivité et effectuent des TIG. Depuis quinze jours, ces deux hommes sont investis dans leurs missions en réalisant du travaux d’intérêt général (TIG). Ils ont été intégrés dans deux services municipaux distincts : l’un travaille au sein du Service Environnement du centre-ville de Saint-Denis et l’autre réalise ses TIG aux côtés des employés communaux de la mairie annexe de Sainte-Clotilde. Tous deux sont donc amenés à entretenir les espaces verts, ramasser les feuilles... Une mission environnementale qui leur convient parfaitement
Pour Laurent (nom d’emprunt), ce dispositif est une aubaine. Interrogé ce matin, il explique être "heureux d’avoir pu échapper à la prison" en travaillant.
Le Travail d’Intérêt Général (TIG) est une peine introduite il y a plus de 25 ans dans notre système pénal qui permet de sanctionner une personne tout en évitant la désocialisation. La Ville de Saint-Denis assure que c’est dans cette démarche d’insertion sociale et d’intérêt pour la collectivité qu’elle a accepté la mise en place de cette mesure alternative à l’incarcération.
Pour plus de précision, le TIG a été "institué par la loi du 10 juin 1983, et mis en œuvre depuis 1984". C’est précisément "une peine alternative à l’incarcération qui consiste en un travail non rémunéré qui peut être réalisé au sein d’une association, d’une collectivité publique (État, région, département, commune), d’un établissement public (hôpital, établissement scolaire…) ou d’une personne morale de droit privé, chargée d’une mission de service public".
Le TIG a trois objectifs :
- Sanctionner le condamné en lui faisant effectuer une activité au profit de la société, dans une démarche réparatrice, tout en lui laissant la possibilité d’assumer ses responsabilités familiales, sociales et matérielles.
Permettre au tribunal d’éviter de prononcer une peine d’emprisonnement de courte durée, dès lors qu’elle ne s’avère pas indispensable eu égard à la personnalité du condamné et à la gravité des faits qui lui sont reprochés.
Impliquer la collectivité dans un dispositif de réinsertion sociale des condamnés.