Chaque année à La Réunion, plus de 200 femmes perdent un enfant juste avant ou après leur naissance. Une épreuve terrible pour ces femmes.
Un livret de famille, un bracelet de naissance, un portrait, Laetitia conserve précieusement les souvenirs de sa fille Sélénia décédée suite à un retard de croissance, trois jours avant sa naissance.
Cette épreuve fut terrible pour Laetitia confronté à un deuil particulier. "On ne fait pas un deuil du passé, mais de l’avenir", explique-t-elle. "C’est alors dur de se retrouver devant des femmes enceintes, des bébés."
Chaque année à La Réunion, plus de 200 femmes perdent un enfant juste avant ou après leur naissance. Sur l’île comme en métropole, le sujet est tabou.
Les mères de ces anges, les "mam’anges" comme elles s’appellent se comprennent et se retrouvent sur internet. Au-delà des médecins et des psychologues, elles voudraient pouvoir se rencontrer dès leur prise en charge à l’hôpital. "On a besoin d’être avec ces personnes car on est compris, on n’est pas jugés", explique Laetitia.
Une association rassemblant ces parents existe déjà à Saint-Pierre. Laetitia et ses amis aimeraient aussi en créer une, voire éditer un livre pour pouvoir être reconnue en tant que maman et être mieux comprise.