A cause des retards pris dans les vols, des passagers se retrouvent piégés malgré eux sur l’île. En attendant que leur situation revienne à la normale, certains sont hébergés par des hôtes auxquels ils ne s’attendaient peut-être pas.
Depuis que le volcan islandais ait entré en éruption il y a plusieurs jours maintenant, le trafic aérien européen, français et a fortiori réunionnais a pris du plomb dans l’aile. Bon nombre d’usagers des compagnies aériennes, et notamment ceux d’Air France se sont retrouvés piégés, n’ayant pas réussi à obtenir une place dans l’avion donc coincés sur l’île.
C’est le cas d’un Français, David, et d’un Allemand, Konrad, deux naufragés du ciel, qui dans leur désarroi ont tout de même réussi à trouver de bonnes âmes pour les héberger en attendant que la situation s’améliore, ce qui, selon la compagnie aérienne française Air France, devrait être fait lundi prochain.
Depuis mardi dernier, ces deux compagnons d’infortune, devenus par la force des choses inséparables, ont trouvé refuge chez les soeurs. Grâce à la générosité et la solidarité des Filles de Marie, ces deux oubliés d’Air France ont pu trouver un hébergement d’urgence pour poser leurs valises pleines d’espoir.
" Les soeurs ici nous aident gratuitement, il y a l’aliment et ça c’est bien ", explique Konrad, ravi par cet accueil. " En ce moment, il nous reste quatre personnes, nous en avons hébergé une trentaine au total, nous les accueillons du mieux que l’on peut, on leur offre le dîner et le petit déjeuner, on fait ce qu’on peut ", avoue une des soeurs. C’est déjà pas si mal.
Quoi qu’il en soit, Konrad, qui transitait à la Réunion après un séjour en tant que bénévole à Madagascar, tout comme David, qui a tenté de rapatrier sa femme enceinte, sont satisfaits par cet arrangement en attendant que la situation revienne à la normale.
Sauf que David, qui n’a toujours pas de billet de retour pour la métropole, a la nostalgie de sa petite famille. " J’ai une vie de famille, c’est plus difficile, les enfants me manquent ", confie-t-il. Le pire, c’est qu’ " on ne sait pas quand on partira, je crois en tout cas que ce sera en 2010 ", ironise Konrad.
Quant à Juliette, elle en a profité pour visiter les lieux et les activités des Filles de Marie. Et " ça change un peu des vacances traditionnelles, c’est vraiment une solution d’urgence ", termine celle qui a opté pour un départ le jeudi 29 avril. Elle a son billet, elle est donc sûre de partir.