Afin de préparer cette expédition scientifique au sommet du
Piton des Neiges, tous les risques ont été calculés avec minutie et après avoir été reportée de 24 heures, les membres de cette expédition ont été déposés en hélicoptère au sommet du volcan, mardi 27 octobre à 5h30.
La paroi de ce volcan éteint est particulièrement friable, les moindres détails ont été étudiés, le matériel indispensable a été porté à la force de leurs bras. Tous étaient donc chargés de cinquante kilos d’équipements afin d’assurer cette mission comprenant environ 2000 mètres de dénivelé.
Pendant quatre jours d’efforts intenses sur un terrain très fiable - descentes en rappels, escalade (...) - les scientifiques ont pu observer la structure profonde de ce volcan éteint, le seul au monde qui puisse être observé de la sorte grâce à l’érosion intense du Cirque situé en pleine zone tropicale.
Personne auparavant n’avait emprunté cette voie et les scientifiques ont pu faire une "découverte majeure" lors de cette expédition. Selon les scientifiques, "le volcan était plus élevé lorsqu’il était actif".
Via des études réalisées sur la roche, les géologues ont découvert qu’il y aurait eu "un effondrement au sommet du Piton des Neiges - lorsqu’il était en activité - et c’est pourquoi il serait moins élevé que par le passé".
Une nouvelle mission retient actuellement toute l’attention des chercheurs : il s’agit dorénavant de découvrir la date de cet événement mais pour cela, il faut compter une année d’études de la roche afin de dater avec précision cet effondrement.
De plus, la publication scientifique prendra un an de plus. En bref, il faut compter deux ans de travail avant la fin de cette étude géologique de taille.
Pour les membres de cette expédition, il s’agit d’une découverte majeure. Cette exploration reste une découverte de taille pour cette équipe scientifique qui était composée d’ouvreurs, de guides, de géologues - dont l’un est spécialisé dans la datation des volcans -, professionnels de la fédération d’escalade...