Raphaël Babet a laissé une marque indélébile à Saint-Joseph.
Le Piton Babet est situé sur la rive droite de la Rivière des Remparts à Saint-Joseph. Ce lieu porte le nom d’un homme d’affaires et d’un emblématique politique de La Réunion, Raphaël Babet.
Ce rempart était pendant la seconde guerre mondiale un poste de vigie, il s’appelait alors Piton Saladin. Son nom a changé en 1960 lorsque les cendres de Raphaël Babet y ont été placées au sommet.
L’homme a été député-maire de Saint-Joseph et nommé chevalier de la Légion d’honneur. C’est aussi un véritable businessman qui a créé une société de taxis dans les années 1930 à Paris, une entreprise qui a rencontré beaucoup de succès.
Raphaël Babet est descendant d’un esclave. C’est le fils d’Auguste Babet qui a été maire de Saint-Pierre. L’homme a succombé à une crise cardiaque à l’âge de 63 ans.
"Rose, sa veuve avait affirmé qu’il avait dit dès le départ qu’il voulait être enterré debout, face à la mer, en regardant Madagascar", détaille Christian Landry, fondateur de la Société d’Histoire de Saint-Joseph.
"Tous les Saint-Joséphois connaissent Babet, parce qu’il y a été enterré, parce qu’il y a été maire et le nombre d’édifices, de ruse, d’institutions qui portent son nom", ajoute l’adjoint au maire.
"C’est une famille qui était originaire de Saint-Philippe. L’arrière-grand-mère était affranchie. Quand il a voulu chercher en 1947 une commune pour se présenter aux élections, il est tombé sur un refus de la bourgeoisie à Saint-Pierre et qui lui a fait comprendre ne plus vouloir de maire noir."
"Il va rester 10 ans maire de Saint-Joseph. Comme il était député, il résidait à Paris. Les affaires courantes étaient gérées par le premier adjoint à l’époque".
Raphaël Babet a laissé derrière lui à Saint-Joseph, l’hôpital de la ville qui était à l’époque le plus moderne de l’océan Indien, mais aussi l’hospice du Butor dont la première pierre a été posée par François Mitterand.
"Tous les hommes politiques qui venaient à La Réunion commençaient toujours par une visite à Saint-Joseph, et ça a duré une quinzaine d’années", rappelle Christian Landry.