Le prêtre René Payet s’est éteint ce jeudi 8 septembre, à l’âge de 89 ans. Cet homme d’église avait été ordonné le 29 juin 1948. Il était aussi connu pour être un membre actif du PCR. La veillée mortuaire aura lieu ce soir à Saint-Pierre, à la Chapelle du Sacré-Coeur.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi par le Parti Communiste Réunionnais, Elie Hoarau rend hommage au père René Payet :
"C’est avec une grande tristesse que nous avons appris ce jour le décès du Père René Payet. C’était un homme de foi et de grande conviction qui s’est engagé avec un courage exemplaire dans tous les combats pour la liberté, la justice, l’égalité, la dignité, la fraternité, ce qu’il appelait l’amour. La force de ses convictions et sa détermination l’ont mené dans tous les combats, y compris politiques.
C’était un rassembleur voulant unir toutes les femmes et les hommes de bonne volonté de son pays, pour la défense des causes qui sont universelles. Tout le monde se souvient du Mouvement pour l’égalité, la démocratie, le développement et la nature qu’il présidait. Ce n’est pas un hasard s’il a collaboré durant de nombreuses années au journal "Témoignages" pour exprimer la voix des plus défavorisés.
Tout le sens de sa vie et son engagement étaient un acte de foi en l’être humain et montrait qu’il y a en chacun de nous un immense potentiel de générosité, de courage et d’amour.
Sa disparition représente une grande perte pour toute La Réunion. Le Parti communiste réunionnais s’incline devant sa mémoire et la douleur de sa famille. Il présente ses condoléances à ses proches, à l’Église catholique de La Réunion qui perd un de ses serviteurs les plus prestigieux."
Le leader de l’Alliance pour les Réunionnais Contre la Pauvreté, Jean-Hugue Ratenon, a aussi tenu à saluer la mémoire de l’homme d’église :
" Père René Payet est parti en laissant la masse des ses frères et sœurs opprimés dans la tourmente. Celui qui a lutté et qui nous a montré la voie de l’engagement contre les injustices.
Dès l’annonce de la suppression des emplois jeunes en 2002, dans l’ancienne église de Bras Panon, devant des jeunes venus de toute l’Ile, il nous a accueilli.
Accompagné du regretté Père Cardonel, le militant René Payet, micro à la main encourageait les jeunes en détresse de sa verve naturelle à se battre pour le maintien de leur emploi.
D’une voix douce et ferme à la fois, la main posée sur mon épaule, il m’a dit et répété : « mène ce juste combat et je serai là pour t’encourager ».De là est né le collectif « emploi en danger ».
Aujourd’hui, je voudrai rendre un grand hommage au Père René Payet car sa force de conviction pour la justice sociale est le moteur qui, jour après jour, m’a tracé la voie pour œuvrer au service des opprimés, des abandonnés du système.
Ce grand homme m’appelait « mon fils » ! j’ai perdu là un père."