Les agriculteurs ont protesté ce matin contre la fermeture des plateformes de réception de la canne, dénonçant une main mise de Tereos sur la production de la canne.
D’accord pour la modernisation, mais pas à n’importe quel prix. Les agriculteurs sont venus des quatre coins de l’île ce matin pour crier un coup de colère contre les fermetures des plateformes de réception de la canne, après celle de la Mare à Sainte-Marie.
Farouchement opposés à la fermeture de ces plate-formes, les exploitants agricoles soulignent l’augmentation du coût des transports, qui en découlera. En effet, ils seront dans l’obligation de parcourir davantage de kilomètres pour livrer leur canne et dépenseront donc plus de carburants. "J’ai investi dans un tracteur pour emmener ma canne à la balance, si maintenant s’ils nous enlèvent tout ça, je fais quoi de mon matériel", souligne cette agricultrice.
La CGPER dénonce une main mise sur la production et les exploitations de canne. Le syndicat accuse le groupe sucrier Tereos de vouloir transposer à la Réunion le modèle de production de la betterave, avec des remorques Ampirole. "On emmène la remorque aux champs, on coupe, on charge, ensuite ils viennent avec leur matériel jusqu’à l’usine sucrière", explique Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d’Agriculture.
Une motion a été déposée en préfecture, le signe de la difficulté à instaurer le dialogue. Pour Tereos, cette manifestation est un prélude aux prochaines élections de la Chambre en janvier prochain.