Les tarifs de la redevance payée par les propriétaires de salons de coiffure à la SACEM subiront une hausse prochainement. Cette augmentation n’est pas du goût des professionnels qui s’inquiètent de l’impact de cette taxe sur leurs finances.
Se faire coiffer tout en écoutant de la musique, voilà qui sera peut-être un luxe dans peu de temps. Et pour cause, les tarifs de la redevance dont les responsables de salons de coiffure doivent s'acquitter auprès de la SACEM, passeront de 60 à 90 euros.
A cette augmentation, s'ajoutera par ailleurs le paiement d'une taxe de 45 euros par employé. Les professionnels qui utilisent quotidiennement la musique pour "accueillir les clients" et "rendre plus agréable l'attente" jugent cette mesure "injuste" et particulièrement pénalisante pour les petites entreprises.
Si les petits salons s'inquiètent de cette nouvelle dépense, les patrons de sociétés plus importantes craignent de voir leur trésorerie sérieusement affectée. Chez un coiffeur de Saint-Pierre par exemple, où l'accent est mis sur la décoration, l'ambiance et le style, un budget important a été débloqué pour soigner l'ambiance sonore. Mais aujourd'hui, le responsable de cette société s'inquiète des sommes qu'il devra verser à la SACEM pour utiliser ses trois télés, son lecteur CD et diffuser de la musique via Internet.
Pour les clients comme pour les coiffeurs, la musique fait partie intégrante du décor et de ce fait, ils imaginent difficilement faire sans elle.