Les habitants des Makes et de Bois-de-Nèfles Coco sont invités à se prononcer aujourd’hui sur la création d’une nouvelle commune. Ils doivent notamment choisir s’ils veulent être rattachés à Saint-Louis ou à la Rivière Saint-Louis.
La Rivière Saint-Louis deviendra-t-elle la 25e commune de La Réunion ? Ce dimanche 2 décembre, les habitants des Makes et de Bois-de-Nèfles Coco sont appelés à donner leur avis sur une éventuelle division de la commune de Saint-Louis.
La population est consultée pour savoir s’ils veulent rejoindre une future municipalité de la Rivière Saint-Louis. En mars 2009, un référendum s’est déjà tenu. Toute la population de Saint-Louis était appelée à se prononcer et 56% des votants étaient favorables à la création d’une 25e commune.
Mais aux Makes et à Bois-de-Nèfles Coco, les avis divergent. Certains, comme Jasmine, pensent qu’une nouvelle commune ne changera en rien la situation actuelle alors que Jennifer espère que la création de la commune de La Rivière Saint-Louis favorisera le développement du quartier de Bois-de-Nèfles Coco.
L’histoire du découpage de Saint-Louis date de 1882 où les Riviérois ont réclamé pour la première fois la création d’une municipalité. A l’époque, la démarche est légitime car c’est à cette période que naissent de nouvelles communes comme Bras-Panon, le Port, Salazie ou encore la Plaine-des-Palmistes.
Mais la commune de la Rivière ne verra pas le jour. Plusieurs raisons sont évoquées : l’éloignement de Saint-Louis et "les gens n’avaient pas les moyens de locomotion actuels", ou encore l’aspect "financier" avec un manque de moyens, explique Jean-Bernard Huet, historien.
En juillet dernier, le député Jean-Jacques Vlody interpelle le ministre Victorin Lurel sur la création d’une nouvelle commune à La Réunion et relance ainsi le débat. La création d’une nouvelle commune permettrait de passer d’une seule commune de 55 000 habitants à deux de 25 000 et 30 000 habitants.
Le processus suit alors son cours. La consultation de la population des Makes et de Bois-de-Nèfles Coco aujourd’hui n’est qu’une première étape. Le Conseil Général sera ensuite sollicité pour qu’il demande à l’Etat une modification des limites cantonales. Le dossier sera ensuite transmis au Conseil d’Etat pour avis. Ultime étape : le préfet de La Réunion aura la charge de lancer l’enquête publique et la commission syndicale.