Le conflit qui oppose les employés d’EDF et de la Séchilienne Sidec à leurs Directions se poursuit et s’enlise de jour en jour. Face à l’ampleur du mouvement, la CGT a diffusé ce mercredi un communiqué dans lequel elle affiche son soutien entier aux employés travaillant à la Réunion, en Guadeloupe et à la Martinique. La CGT accuse la Direction d’EDF de "mettre le feu aux poudres".
Le constat de la CGT est accablant pour les Directions de la Séchilienne et d’EDF. Le syndicat national juge en effet qu’elles prennent "volontairement le risque de rupture d’alimentation des usagers en refusant de répondre aux légitimes revendications fondées en droit, en multipliant les recours à des fonctionnements techniques risqués des installations de production".
A La Réunion, en Guadeloupe et à la Martinique, de nombreuses actions coup de poing ont été menées pour alerter les Directions concernées sur le problème de la surrémunération. Dans notre département, on s’en rappelle, les Réunionnais avaient échappé aux coupures de courant, malgré une baisse de la production opérée par les salariés de la Séchilienne Sidec.
Dans un communiqué officiel diffusé ce mercredi, la CGT s’inquiète des pressions exercées sur les employés grévistes et dénonce la stratégie utilisée pour " masquer la réalité et par stratégie instrumentaliser la population et le monde économique". L’occasion de rappeler que les préavis de grève ne sont pas levés et qu’ aucun protocole de fin de conflit n’a été ni négocié, ni signé.
Faisant référence au cas de la Réunion, la CGT rappelle que la Direction locale EDF Réunion "qu’il aura fallu que la Fédération prenne l’initiative d’un contact téléphonique pour constater qu’il n’était pas question pour EDF de négocier sur l’évolution de la compensation d’écart de vie chère".
Représentée à la Réunion par Patrick Hoarau notamment, la CGT, annonce qu’elle n’entend défendra les intérêts des salariés, de leur famille et des populations, et que le combat continuera avec détermination et honnêteté.
Dans la mesure où la situation est au point mort, la CGT des Pays d’Outre Mer appelle maintenant l’ensemble des agents des salariés à se tenir "prêts à une mobilisation sans précédent" sous les formes décidées en Assemblée Générale, à défaut de diligence des Directions concernées, à respecter les conclusions de l’accord du 22 février 1972. Le spectre des coupures de courant reste donc bien présent.