Si certains producteurs locaux de concombres n’ont pas noté de baisse de leur chiffre d’affaires suite à la rumeur de contamination de la bactérie E.coli par le cucurbitacé, les bazardiers du marché du Chaudron ont pu constater la méfiance des clients et leurs ventes s’en ressentent.
Comme tous les dimanches, les clients ne manquent pas dans les allées du Marché du Chaudron. Mais aux abords des étales de concombres, les marchands ont vu les consommateurs s’éloigner quelque peu. Trois caisses vendues seulement en une semaine pour ce bazardier : la conséquence directe de la crise sanitaire qui touche l’Europe.
A l’origine de cette petite baisse de fréquentation : la rumeur qui a frappé le concombre espagnol, pointé du doigt comme le responsable de l’épidémie d’E.coli qui a déjà fait 19 morts en Europe. Si le concombre a été disculpé par les autorités sanitaires, le mal est déjà fait pour certains producteurs et vendeurs. Axel Amourdom a constaté une certaine méfiance de la part des clients envers ce produit.
Même discours pour ce producteur de Salazie, adepte de l’agriculture raisonnée. Pour lui, la fausse piste du concombre tueur a fait dégringoler les ventes de 30%. "Ils boudent un tout petit peu mais ils vont revenir, ils savent bien que le concombre n’est pas à l’origine de la maladie". Et le concombre n’est pas le seul à avoir souffert de mauvaise publicité. La tomate elle aussi fait grise mine. "Les gens demandent si il n’y a pas de maladies", explique cette vendeuse.
Parmi les clients, certains confient être préoccupés par cette maladie qui touche l’Europe sans pour autant incriminer le concombre péi. Pour d’autres, les inquiétudes tournent plutôt autour des produits utilisés dans l’agriculture d’une manière générale, cette crise faisant davantage office de piqûre de rappel. Au marché du Chaudron tous se veulent rassurants et en premier lieu les bazardiers qui espèrent que les effets de la crise vont vite se dissiper.