La mobilisation générale a commencé ce matin dès 5 heures. En fin de matinée, près de 20 000 manifestants annoncés par le COSPAR, déambulent les rues de Saint Denis et de Saint Pierre. Un point sur le mouvement ...
C’est à Saint Denis que le départ du mouvement s’est effectué ce matin.
Dès 5 heures, un premier rassemblement devant le Jumbo Score du Chaudron mobilise la grande surface. Les salariés entament la grève et contraignent le directeur à fermer l’établissement.
A 7 heures, une opération escargot a été entreprise du rond point Cotrans Cadjee jusqu’à Peugeot. Un parcours qui n’a pas été décidé par hasard. Les concessionnaires automobiles sont pris "d’assaut". Le groupe de salariés du secteur automobile s’adresse au Président du Medef et pointe leurs revendications sur les salaires.
Le pouvoir d’achat et les salaires - deux revendications qui portent le mouvement.
Le rassemblement devant un établissement de la grande distribution, et par ailleurs devant un concessionnaire, est une action symbolique. Un appel général à la baisse des prix de 500 produits de 1ère nécessité ainsi qu’à l’augmentation de 200 euros supplémentaires des bas salaires.
Vers 9 heures, le monde afflue vers la gare routière de Saint Denis. Le schéma est le même du côté de Saint Pierre. Les manifestants se dirigent vers la place de la mairie. L’ambiance est bonne. L’appel à la mobilisation a bien été entendu. Le COSPAR a annoncé près de 20 000 protestataires dans les rues. Des chiffres non officiels. Les forces de l’ordre annoncent de leurs côtés près de 5000 manifestants à Saint Pierre et plus de 10 000 à Saint Denis.
De manière générale, des 68 revendications de la plateforme, les grévistes ne retiennent qu’un mot : le pouvoir d’achat !
"La vie est trop chère à la Réunion " - "Aujourd’hui avec 100 euros et trois enfants, vous ne pouvez rien faire dans un commerce", telles sont les principales réactions. Pour certains, la Réunion est entrée trop tard dans le mouvement.