Il aura fallu pas moins de huit mois et demi d’enquête aux hommes de la sûreté départementale pour démanteler un réseau de stupéfiants entre la Réunion et la Métropole. Cette semaine à Montgaillard, les autorités locales ont mis la main sur 300 grammes de cocaïne et plusieurs milliers d’euros. Une saisie jamais réalisée dans l’île qui met à jour l’attrait des Réunionnais pour les drogues dures.
C’est grâce à un travail de longue haleine que les policiers de la sûreté départementale sont parvenus à confondre cette semaine les membres d’un réseau de stupéfiants, reliant la région parisienne et la Réunion, selon les informations dévoilées dans le Quotidien et le Journal de l’Ile de ce jour.
Opérant en étroite collaboration avec les services des douanes et le groupe d’intervention régionale, les policiers de la sûreté départementale ont pu appréhender une dizaine de suspects cette semaine, dans le Nord et le Sud de l’île. Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est un dénommé Aladin Dif, ancien propriétaire d’un restaurant situé à Saint-Denis qui serait à la tête de cette vaste organisation.
Déjà connu de la justice pour des faits similaires, Aladin Dif et ses neuf comparses ont été placés en garde à vue au commissariat Malartic. Au cours de leur intervention, les policiers ont mis la main sur 300 grammes de cocaïne et un butin de plusieurs milliers d’euros. Quatre véhicules ont également été saisis d’après nos sources.
Des échantillons de la drogue saisie feront l’objet d’analyses en métropole. Le démantèlement d’un réseau de cocaïne d’une telle envergure à la Réunion est inédit. Cette prise record met en lumière l’existence d’une demande locale forte en ce qui concerne les drogues dures.