Le maire de Saint-Louis Claude Hoarau demande "un retour au calme" dans un communiqué diffusé ce dimanche. Il déplore les débordements et les actes de violences de ces derniers jours et ne veut pas que Saint-louis "demeure un foyer isolé d’agitation". Il invite enfin les différents acteurs locaux à trouver des solutions pour répondre aux revendications des manifestants.
Après cinq nuits de violences urbaines qui ont secoué notre île, le maire de Saint-Louis revient sur ces débordements dans un communiqué. Il livre son analyse des événements de ces derniers jours et lance un appel au calme.
Voici l’intégralité du communiqué de Claude Hoarau :
"Depuis plusieurs jours, la mobilisation du peuple réunionnais dépasse le cadre des manifestations contre le prix des carburants. Elle concentre aujourd’hui la colère légitime des Réunionnaises et des Réunionnais contre le coût de la vie en général, et plus encore peut-être, contre le chômage qui mine notre société et tue notre jeunesse à petit feu. Cette colère s’est exprimée au cours des nuits précédentes, lors de heurts répétés avec les forces de l’ordre. Contrairement à l’image que l’on cherche à en donner, ces révoltes ne sont pas gratuites. Ces révoltes sont des révoltes logiques, d’hommes et de femmes auxquels on ne donne pour perspective que le chômage, la nourriture de mauvaise qualité, la galère dans les transports, le bas de gamme. A Saint-Louis comme ailleurs, les réunionnais se battent d’abord parce qu’ils ne veulent pas vivre au rabais. C’est un problème de fond, qui concerne l’ensemble de la société réunionnaise. On ne le règlera pas par les rigueurs de la loi, ni par l’envoi de policiers et de gendarmes, si massif soit-il. La situation d’urgence que les Réunionnais ont signalé en manifestant et en faisant la grève appelle à des solutions à long terme. Mais elle appelle aussi, et avant toute chose, à l’application de mesures d’urgences, destinées à soulager dans l’immédiat l’angoisse et les souffrances.