Les transporteurs réapprovisionnent ce lundi les stations-service qui distribuent à nouveau du carburant aux Réunionnais. La grève s’est arrêtée après de longues négociations avec l’Etat sur le décret Lurel.
Après quatre jours de fermeture, les stations-service accueillent de nouveau les automobilistes venus remplir leur réservoir.
Cette grève a été lancée après l’échec des négociations menées à Paris mardi entre l’Etat et les acteurs de la filière carburants. Les exploitants de stations-service se sentant "méprisés" par le gouvernement décident de fermer leurs commerces dans l’ensemble des DOMs dès jeudi. Un mouvement de grogne que soutiennent les importateurs. Mais symboliquement, les exploitants de stations-service décident de s’installer devant les grilles de la Société réunionnaise des produits pétroliers.
Alors que les stations-service refusent de servir les automobilistes, la préfecture déclenche le plan Orsec, réquisitionnant en tout 11 stations-service pour ravitailler les véhicules prioritaires.
Samedi, alors que la grève dure depuis 3 jours, le préfet de La Réunion reçoit les acteurs de la filière pétrolière. Dans la nuit, il a reçu le texte du projet de décret en sa forme définitif. Une fois présenté, ses interlocuteurs demandent à pouvoir se concerter avant une nouvelle journée de négociations dimanche.
Pendant ce temps, Victorin Lurel, ministre de l’Outre-Mer, à l’origine du décret carburants en visite aux Antilles demande aux exploitants de stations-service d’arrêter leur mouvement de grogne.
Dimanche, à La Réunion, préfet, importateurs, exploitants de stations-service se réunissent à nouveau. Le contenu des arrêtés de méthode convient aux différents partis et les gérants décident de reprendre une activité normale lundi matin. Mais certaines stations-service vendaient déjà du carburant dimanche.
Invité sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, Gérard Lebon, président du syndicat des exploitants de stations-service, revient sur le déroulement des négociations.
Mais après 4 jours de grève, certains consommateurs sont excédés et menacent de ne plus s’approvisionner dans les boutiques des stations-service. A noter aussi que tout au long du mouvement, les élus ont eux dénoncé la "grève" des acteurs de la filière carburants.