Les faits de violences conjugales ont augmenté de 14,5% en 2011 et pour Thérèse Baillif, les femmes doivent aujourd’hui savoir qu’elle peuvent dénoncer ces violences et être prises en charge par de nombreuses structures.
Dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, Thérèse Baillif - présidente du Cevif (Collectif pour l'élimination des violences intra- familiales) - était l'invitée du Journal Télévisé de 19h d'Antenne Réunion.
Est-ce qu'il y a une aggravation des violences ?
Si on regarde les faits divers, on s'aperçoit qu'il y a effectivement davantage de violences qui sont beaucoup plus graves. Ces dernières années, nous sommes surpris de la gravité de la violence qui est vraiment exacerbée. C'est un fait nouveau qui nous inquiète énormément.
Est-ce qu'il y a quand même des progrès ?
Aujourd'hui, les femmes ne se laissent plus faire comme avant. Les femmes se disent que nous n'avons plus à supporter l'insupportable et nous le dénonçons. Autrefois, on se résignait. On se disait, "il faut que je reste à cause des enfants" ou encore "je n'ai pas d'autres choix".
Aujourd'hui les femmes estiment qu'elles ont un autre choix à faire et elles ont ce choix à faire. Il y a des solutions aujourd'hui. Il faut absolument que les femmes sachent qu'elles peuvent être prises en chargent.
Est-ce qu'une femme peut vraiment dénoncer des violences sans risques ?
Il y a toujours un risque à dénoncer la violence. Mais en même temps le risque est plus grand si elles ne dénoncent pas. Si elles restent avec un homme violent, elles risquent la mort. Il faut reconstruire, quelque chose qu'on ne peut pas faire tout seul. Il faut se faire aider par des associations, notamment. Les femmes qui sont dans cette situation ont besoin d'être aidée.
Retrouvez dans la vidéo jointe l'intégralité de l'entretien de Thérèse Baillif - présidente du Cevif.