Les acteurs de la filière agricole locale veulent développer la filière fruits et légumes en maximisant les capacités de production afin de valoriser les produits péi et contrer les importations.
Menée en 2012, une longue étude portant sur la capacité de production et de transformation de fruits et légumes produits à La Réunion a permis de faire le point sur les atouts et les handicaps de la filière locale.
De ces observations, les professionnels ont tiré plusieurs conclusions :
- la production fruits et légumes participe à hauteur de 30% à la valeur agricole produite à La Réunion, et représente environ 3000 emplois ;
- 39 entreprises forment l’industrie de transformation des fruits et légumes qui emploie 220 personnes ;
- à l’heure actuelle, 75% des besoins du marché dit "frais" sont satisfaits par la production locale. En ce qui concerne le marché des produits transformés, le constat est beaucoup moins reluisant puisque seuls 7% des besoins de ce marché sont garantis par la production locale de fruits et légumes.
Pour les acteurs de la filière, les enjeux sont de taille. La réorganisation de la production péi doit s’articuler selon les professionnels autour de deux axes majeurs :
- déployer davantage de moyens pour permettre une augmentation du tonnage des produits locaux ;
- développer la filière transformation de produits afin de conquérir d’autres marchés et accroître la compétitivité face aux importateurs des autres pays de la zone.
Compte tenu de la démographie galopante, les acteurs de la filière fruits et légumes veulent multiplier les capacités de production pour pouvoir répondre à la demande qui sera de 41 000 tonnes d’ici 10 ans.
Outre le développement économique, la maximisation des moyens de production permettra également de dynamiser le secteur du travail à La Réunion à travers la création de plus de 4000 emplois directs ou induits sur une période de 10 ans.
Croissance, optimisation des outils industriels, recherche et innovation sont les maîtres-mots des acteurs de la production de fruits et légumes à La Réunion.
Si la production locale de fruits est au centre de la réflexion, les agriculteurs n’oublient pas la filière légumes. L’un des objectifs prioritaires est de développer la production de pomme de terre, de tomate, de carotte et de chouchou... des produits qui ont beaucoup souffert de la concurrence extérieure.