Avant dernier volet de notre série "De la graine au meuble" avec l’étape décisive de la scierie où les troncs de tamarin sont transformés en planches.
Loin des forêts humides du Maïdo, c’est désormais sous le ciel pluvieux de Saint-Benoît que sont entreposées les billes de Tamarin. Après avoir été acheminés à la scierie, les arbres ne vont tarder à montrer ce qu’ils ont dans le tronc.
Contrairement au bois de cryptoméria, calibré pour une coupe mécanique à la chaîne, le bois de tamarin est plus difficile à scier. Plusieurs machines sont nécessaires à cette étape décisive, ainsi que l’intervention de plusieurs ouvriers. "Le sciage est très traditionnel et n’a que très peu évolué depuis 50 ans, c’est moins technique au niveau du matériel mais d’un point de vue de la connaissance du bois, cela demande un oeil plus averti", précise Rémy Cazeaux, directeur général de sciage Bourbon.
Le bois est sélectionné, trié et divisé en plusieurs catégories. Les pièces les plus petites et les moins colorées serviront à la menuiserie et à la fabrication de parquet. Les pièces plus nobles et mieux dimensionnées deviendront la matière première très convoitée des ébénistes.
Ces orfèvres du bois viennent s’approvisionner directement à la scierie, à l’image de Jean-Noël Vencatachellum. Les ouvriers connaissent bien leur goût et leur préférence et leur mettent de côté les tronçons si précieux. Ce jour là, le professionnel a jeté son dévolu sur plusieurs pièces de grande qualité qui prendront forme dans son atelier.