La boulette a du mal à passer pour la compagnie aérienne Air Austral : les gendarmes du Peloton d’Intervention d’Outre Mer ont tiré à balle réelle lors d’un exercice qui se déroulait dans l’habitacle du Boeing 777 d’Air Austral hier dans la courant de l’après midi. Aucun blessé n’est à déplorer mais près de 400 voyageurs ont vu leurs projets modifiés.
Le Boeing 777 d’Air Austral qui devait décoller hier soir à 21h00 direction l’aéroport de Charles De Gaulle est resté collé au tarmac réunionnais afin d’assurer les réparations du hublot fissuré par une balle réelle tirée par les gendarmes du GPIOM lors d’un exercice de simulation de prise d’otages.
Ce Boeing 777 aux couleurs d’Air Austral est "équipé de 364 sièges et cet appareil affiche un rayon d’action de 14 000 kilomètres", il s’agit du plus gros bi-réacteur du monde.
Résultats : près de 400 voyageurs n’ont pas pu embarquer hier soir et le directeur de la compagnie Air Austral Alain Abadie est le premier étonné dans cette affaire car selon lui, il n’était pas question d’utiliser des balles réelles dans le cadre d’un exercice à bord du Boeing 777. "Je pense qu’il s’agit plutôt d’une erreur individuelle. Je ne pense pas que les opérations qui s’opèrent à bord d’un avion s’opèrent à balles réelles" explique Alain Abadie.
Hier soir, les passagers du vol prévu à 21h00 à bord du Boeing en question prenaient leur mal en patience en attendant d’obtenir une solution. Finalement, 360 personnes ont été réparties sur d’autres vols dès hier soir. Une quinzaine de passagers embarqueront ce soir, sur la base du volontariat.
Les dédommagements de voyageurs et la réparation du hublot auront coûté cher à la compagnie aérienne et une la coopération entre l’Armée et Air Austral est d’ores et déjà suspendue.
Une enquête judiciaire a été ouverte en ce qui concerne l’incident qui a eu lieu lors de cet exercice d’entraînement du GPIOM. Des investigations devront déterminer les circonstances exactes dans lesquelles ce tir a eu lieu et quelles sont les sanctions qui doivent être prises, pénales ou administratives.