Les produits "Défi" ont fait leur apparition dans les rayons des grandes surfaces. Si le Syndicat mixte des bouchers affichait sa colère dimanche 23 janvier, face à la perte occasionnée par la baisse du prix de la viande, la réunion qui s’est tenue hier a abouti sur un accord entre le syndicat des bouchers et l’Association Réunionnaise pour le Bétail et la Viande.
Comme l’indique le communiqué diffusé hier par la Préfecture, " le projet DEFI, porté par les interprofessions animales en partenariat avec l’Etat, vise à conquérir 10 % de part de marché en 10 ans avec la production locale".
A la suite de la conférence de presse du syndicat des artisans bouchers, charcutiers et traiteurs de La Réunion, Michel Lalande, le préfet de La Réunion, a demandé au directeur de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, Michel Sinoir, de
réunir l’ensemble des parties dès aujourd’hui au siège de l’interprofession ARIBEV
(Association Réunionnaise Interprofessionnelle pour le Bétail et la Viande).
A l’issue de cette réunion d’une durée d’une heure et demie, les participants ont convenu des conclusions suivantes :
1°/ Le syndicat mixte des bouchers-charcutiers-traiteurs partage avec
l’interprofession ARIBEV le même intérêt pour le projet DEFI, projet destiné à
développer la production locale des filières animales.
2°/ L’interprofession ARIBEV et le syndicat des bouchers-charcutiers-traiteurs ont décidé de se retrouver lors d’une prochaine réunion de travail le 2 février prochain au siège de l’interprofession.
3°/ les parties sont convenues d’engager le projet Défi dès que possible dans le
réseau des bouchers charcutiers et ce si possible avant le premier mars prochain.
Interpellés par les syndicats mixtes des boucher-charcutiers-traiteurs, des éleveurs et des transformateurs de la Réunion sur le cadre imposé par le projet DEFI, la Chambre d’Agriculture, la Chambre des Métiers et la Chambre de Commerce ont travaillé pour "permettre à l’ensemble des professionnels du lait et de la viande pays de bénéficier de soutiens financiers pour une baisse des produits locaux".
Les trois Présidents des chambres consulaires ont adressé au Président de la République un courrier. Ce-dernier a permis d’étendre le dispositif DEFI à l’ensemble des filières oeuvrant pour le développement endogène et la promotion des produits locaux.
Jean-Yves Minatchy, Bernard Picardo et Ibrahim Patel se félicitent que leur démarche ait été entendue par le Président de la République, "pour que l’ensemble des consommateurs réunionnais bénéficient d’une baisse des prix tout en préservant une économie de proximité qui contribue au développement de l’île".