Après la fuite avérée sur l’épreuve de maths du baccalauréat série S en métropole, la polémique enfle. A la Réunion, aucun cas de tricherie n’a été relevé à ce jour. Cette année encore, les sujets ont fait l’objet d’une surveillance accrue. Pour le recteur de l’Académie de la Réunion, Mostafa Fourar, ce comportement est "inadmissible, condamnable et injuste par rapport aux élèves qui ont travaillé tout au long de l’année".
L’affaire de la fuite d’un sujet du baccalauréat dans l’hexagone a pris une nouvelle dimension avec l’annonce d’un dépôt de plainte par le Ministre de l’éducation nationale et l’ouverture d’une enquête administrative.
Dans notre département, 7500 candidats planchent actuellement sur les épreuves du baccalauréat général et technologique. Interrogé ce jeudi, le recteur de l’Académie de la Réunion a déploré cette fuite qu’il juge "inadmissible, et injuste pour ceux qui ont travaillé tout au long de l’année". Selon le chancelier des universités, Mostafa Fourar, ce type d’action "rompt l’égalité des chances entre les futurs bacheliers et doit être puni". La loi prend ces fuites très au sérieux : elle prévoit en effet trois ans de prison ferme et jusqu’à 9000 euros d’amende.
A la Réunion comme dans les autres académies, un dispositif est mis en place pour éviter ce type de problème. Les sujets sont photocopiés dans les locaux du rectorat et placés dans des enveloppes scellées. Moins d’une semaine avant le début des épreuves, les copies sont remises au chef d’établissement pour être entreposées dans une armoire forte, fermée à clé. Ce n’est qu’au moment du début des épreuves que les enveloppes sont ouvertes, en présence des candidats. Pour cette session 2011, aucun cas de fuite n’a été enregistré dans les établissements de l’île car les sujets sont spécifiques du fait du décalage horaire.
Interpellé sur ce cas de tricherie, le recteur de l’académie de la Réunion rappelle que les sanctions peuvent aller du blâme à l’interdiction de passer le baccalauréat. A ce jour, l’île n’a jamais été confrontée à une telle situation. Si cela devait se produire, l’élève tricheur serait alors autorisé à poursuivre l’épreuve mais ses notes ne lui seront pas communiquées. L’élève en faute devra ensuite passer devant un conseil de discipline et expliquer son geste.
Les moyens de communication d’aujourd’hui offrent de multiples possibilités aux tricheurs. C’est pourquoi, les personnels enseignants doivent "redoubler de vigilance" selon Mostafa Fourar.
Concernant les cas de fuites relevés en métropole, des recherches sont en cours pour identifier le ou les responsables de cette action. D’ores-et-déjà, le Ministre de l’Education Nationale a assuré que des sanctions seront prononcées à l’encontre des auteurs de cette tricherie.