L’inspection décennale du barrage de Bébour sur le site de production hydroélectrique de Takamaka est en cours. Un sous-marin téléguidé est employé pour contrôler l’état des parties immergées de l’ouvrage.
Le site de production hydroélectrique de Takamaka couvre 6% des besoins en électricité des Réunionnais.
Ce site est primordial car l’électricité hydraulique, première et plus importante source d’énergie renouvelable de La Réunion représente un véritable outil pour atteindre l’autonomie énergétique de l’île.
Construit de 1984 à 1989, le barrage de Bébour atteint 29 mètres de hauteur et permet de stocker 116 000 m3 d’eau. L’infrastructure fait l’objet de multiples vérifications et d’une surveillance permanente. Au-delà des contrôles réguliers, un examen technique complet du barrage est mené tous les dix ans.
Cette inspection décennale qui a débuté il y a six mois est opérée par une quinzaine de personnes, appuyées par un service d’EDF. Une nouveauté : un sous-marin télécommandé est employé pour filmer et inspecter les parties immergées de l’ouvrage.
Cet outil offre plusieurs avantages dans la mesure où il permet aux équipes d’EDF de contrôler le barrage sans faire de vidange au préalable, et par conséquent, d’éviter des coupures d’eau et les désagréments pour la population.
Les pluies abondantes, particulièrement sur la côte au vent de l’île, ont été utilisées depuis les débuts de l’électrification de l’île pour alimenter en électricité ses habitants, dès 1921 à Bras-Cabot (St Benoît).
L’énergie hydraulique est renouvelable. C’est depuis toujours la première énergie renouvelable de l’île en terme d’importance, avec 136 MW installés et plus de 17% de l’énergie produite sur l’île en 2012. Elle a donc un rôle déterminant dans la sécurité d’alimentation des clients réunionnais.
L’hydroélectricité présente l’avantage d’utiliser une ressource renouvelable, gratuite et abondante à La Réunion. La construction de capacité de stockage à la Rivière de l’Est et Takamaka permet d’en faire une énergie renouvelable garantie.
Dans le cadre de l’inspection décennale du barrage de Bébour, « le recours à un moyen subaquatique d’inspection a été privilégié par rapport à la vidange du barrage pour éviter les impacts sur la biodiversité à l’aval de l’ouvrage » rappelle Nicolas Buriez.
L’emploi de ce matériel illustre l’engagement d’EDF d’oeuvrer pour la protection et la restauration des milieux aquatiques, et de manière générale à la bonne gestion de la ressource eau de l’île telle que préconisée et suivie par le Comité de Bassin de La Réunion.