A saint-Leu, traverser la rue principale ne peut pas être un geste anodin. Depuis un an cet axe est à sens unique. Deux voies comme deux incitations : accélérer et doubler. Pour les piétons la vigilance s’impose à tout moment.
"Les voitures elles courent trop, monsieur, regardez comment elles courent... Incroyable !..." explique Stéphanie en désignant la rue principale de Saint-Leu. Cela fait 35 ans qu’elle tient son restaurant, un bon poste d’observation de la circulation routière. Mais la vitesse n’est pas le seul facteur de risque : "des fois quelqu’un vous laisse passer... Mais derrière il faut faire attention à l’autre voiture qui arrive et ne vous voit pas" explique ainsi cette jeune femme. Comme elle, à Saint-Leu, les piétons ont appris à redoubler de prudence depuis la mise en oeuvre du sens unique dans la rue principale. Les commerçants, eux, ont une autre raison d’être mécontents : maintenant leurs clients se rendent plus difficilement chez eux, car il faut souvent faire le tour de la ville.
L’instauration du sens unique faisait pourtant partie du programme du maire élu l’année dernière. "Il y a eu beaucoup de ralentisseurs d’installés, la gendarmerie fait aussi des contrôles" explique Thierry Robert, le maire. De toute façon le problème devrait bientôt disparaître de lui-même. Le maire avait prévu et a promis de rétablir la situation antérieure à l’ouverture de la route des Tamarins.
Si les riverains n’apprécient guère le sens unique, ils semblent avoir adapter leur comportement. La gendarmerie, elle, n’a observé aucune augmentation du nombre d’accident. Mais à Saint-Leu, on attend l’ouverture de la route des Tamarins avec beaucoup d’impatience.