69% des chiens à l’origine d’attaques n’avaient jamais mordu auparavant, selon une étude de l’Institut français de veille sanitaire.
Menée entre 2009 et 2010 auprès de huit établissements de santé sur le territoire national, une enquête de l’Institut français de Veille Sanitaire aborde la problématique des attaques mortelles de chiens. Selon cette étude, 69% des chiens responsables d’attaques mortelles n’avaient jamais mordu auparavant.
Le rapport indique également que dans 78% des cas, les bêtes étaient connues des victimes et qu’il s’agit dans 74% des cas de chiens mâles. La possession de chiens dangereux est règlementée par la loi du 6 janvier 1999.
Deux catégories ont été définies : d’un côté, les chiens d’attaque ou de 1ère catégorie. Ces animaux sont issus de croisements et ne sont pas inscrits sur un livre généalogique. Ils peuvent être rapprochés morphologiquement des races : Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier (chiens dits "pit-bulls"), Mastiff (chiens dits "boerbulls"), Tosa.
Depuis 2010, l’achat, la vente, le don, l’importation et l’introduction en France de ces races de chiens est interdite. Les personnes qui possédaient un chien d’attaque avant l’entrée en vigueur de la loi doivent disposer d’un permis de détention, comme il est indiqué sur le site du Ministère.
La deuxième catégorie rassemble les chiens de garde et de défense. Dans cette catégorie figurent les chiens de race Staffordshire terrier ou Americain Staffordshire, de race Rottweiler, et de race Tosa.
Ces chiens doivent être muselés et tenus en laisse par un majeur, dans les lieux publics, transports en commun, sur la voie publique.
Les propriétaires de chiens appartenant aux catégories 1 et 2 doivent déclarer leurs animaux, sous peine d’une amende de 68 euros. Concernant l’assurance responsabilité civile, en cas d’attaque, celle-ci ne couvre que les dommages causés à un tiers. Le maître, la maîtresse du chien à l’origine d’une attaque et les autres membres de la famille ne sont pas couverts par l’assurance.
Toujours selon cette enquête de l’Institut de Veille Sanitaire, les cas de morsures concernaient entre mai 2009 et juin 2010 le berger allemand (10% des cas), le labrador (9% des cas), et le jack russel (6% des cas).