Ce lundi 29 août, les jurés de la Cour d’Assises de Saint Denis doivent se pencher sur une tentative d’assassinat survenue le 20 octobre 2009 sur la plage de la Souris Chaude. Cette nouvelle session d’assises s’ouvre donc sur une affaire inscrite sur fond de naturisme mais également d’homophobie. Agé de 22 ans, Jonathan Brézé est accusé d’avoir poignardé un baigneur qui lui aurait fait des avances.
Une nouvelle session d’assises s’est ouverte dès 10 heures ce lundi 29 août. Aujourd’hui, les jurés sont appelés à se concentrer sur une tentative d’assassinat inscrite sur fond d’homophobie car il s’avère que la "haine des homosexuels" pourrait être le mobile de cette violente survenue il y a près de deux ans sur la plage de la Souris Chaude.
Le 20 octobre 2009, une violente agression à l’arme blanche s’est produite sur cette plage située à Trois Bassins. La victime, un naturiste âgé d’une quarantaine d’années, a reçu trois coups de couteau. Accusé d’avoir porté ces coups avant de prendre la fuite, Jonathan Brézé - un dionysien âgé de 22 ans - devra expliquer son geste face à la cour d’Assises. Blessé au bras, au thorax et au cou, la victime a frôlé la mort (cf."Un naturiste agressé à coups de couteau sur la plage").
Au coeur de procès : le mobile de cette agression risque d’être au centre des débats. Cette tentative d’assassinat affiche-t’-elle un caractère homophobe ? La haine des homosexuels pourrait être à l’origine de cette violente agression mais pour l’heure, rien ne permet de l’affirmer.
Tout l’enjeu de ce procès sera de définir la nature de l’agression dont s’est rendu coupable Jonathan Brézé. Maître Brigitte Hoarau, avocate de la partie civile entend démontrer qu’il s’agit purement d’un acte homophobe, prémédité. Son client, un habitué de la plage de la Souris Chaude, avait reçu sept jours d’ITT à l’époque des faits. Présent ce matin à la Cour d’Assises, l’homme a décider d’affronter son agresseur. La partie civile mettra l’accent sur le traumatisme physique et psychologique de la victime.
De son côté, Maître Anilha-Paul devrait axer sa plaidoirie sur "le geste impulsif" de Jonathan Brézé. Lors de sa première comparution, le jeune homme résidant à Sainte-Clotilde avait reconnu l’intention de tuer et un acte homophobe. Des aveux sur lesquels il est par la suite revenu, sans jamais exprimer de remords.
Les premières heures du procès ont été consacrées au rappel des faits. La séance se poursuivra avec l’audition des différents témoins et des médecins-experts. Le verdict est attendu pour demain.