Après plus de deux heures de réunion au sein de la Préfecture cet après midi, les anciens salariés ont été reçus "un coup de massue" en apprenant que le versement de leurs indemnités n’est toujours pas d’actualité.
La colère et le dégoût se mêlent du côté des ex-salariés de l’Arast qui attendaient un déblocage de la situation cet après midi.
A l’issue de la réunion, certaines anciennes salariées ont fait des malaises. Entre désespoir et colère, les manifestants sont à bout de nerfs après 18 jours de mobilisation intense au sein du Palais de la Source.
Communiqué de la Préfecture suite à la réunion de travail sur l’Arast :
"Ainsi qu’il avait été annoncé par le Cabinet du Président de la République, le Préfet de la Réunion, Pierre-Henry Maccioni, a présidé ce jour une réunion à la Préfecture afin de faire le point avec l’ensemble des parties concernées sur la situation des ex-salariés de l’Arast.
Au cours de cette réunion, un point a été fait sur les mesures de nature à répondre à l’urgence de la situation.
En ce qui concerne les ex-salariés non signataires de la Convention de la Reclassement Personnalisé (425 ex salariés selon ses calculs), l’AGS, a rappelé qu’elle avait déjà versée l’équivalent d’un mois de préavis permettant de couvrir le mois de janvier. L’AGS a annoncé qu’elle verserait en outre l’équivalent d’un mois de préavis pour couvrir le mois de février.
Le préfet a proposé la mise en place d’une aide spécifique (d’un montant global de 652 euros) dont la charge serait partagée par le conseil général et l’AGS pour les 672 ex salariés restés sans ressource pendant le délai de réflexion de la CRP. Une réponse des deux parties est attendue le lundi 25 janvier avant 12h00.
Afin d’éviter une interruption de revenu pour les personnes n’ayant pas adhéré à la CRP, le Pôle Emploi accepte de ne pas appliquer la carence relative aux congés payés, sous réserve de la signature d’un engagement de remboursement de ceux-ci, lorsque l’indemnité de congés payés leur sera versée.
Au cours de cette réunion, le conseil général a confirmé l’attribution d’une aide exceptionnelle d’urgence de 1000 euros à tous les ex salariés, sans condition de ressource.
La CAF a par ailleurs réitéré sa position visant à examiner, avec un soin particulier, les situation de détresse qui concerneraient les familles des ex salariés de l’Arast et ce, avec l’appui du département.
L’Etat a rappelé qu’il avait sensibilisé les bailleurs sociaux via l’ARMOS, les réseaux bancaires, la CGSS ainsi que la CISE, Véolia et EDF pour les difficultés liées à la perte d’emploi des ex salariés.
Aucun règlement n’ayant pu aboutir sur le fond de cette affaire, faute d’un accord entre l’AGS et le conseil général, notamment sur le paiement des indemnités, il n’a pu être acté que des mesures transitoires et un renvoi vers les juridictions compétentes.
Le Préfet a décidé de mettre en place une cellule de reclassement professionnel spécifiquement dédiée aux ex salariés qui le souhaiteraient. Enfin, à la demande de la représentante des ex salariés de l’Arast, le Préfet a accepté d’activer une cellule de soutien médico-psychologique".