60% des Réunionnais âgés de 18 à 25 ans sont au chômage. Face à cette situation, des entreprises locales comme Soleil Réunion s’engagent pour aider des jeunes en difficulté à s’insérer sur le marché du travail.
La société Soleil Réunion s’est spécialisée dans la transformation et la valorisation de produits locaux. L’entreprise qui a su s’imposer sur le marché local et exporte ses produits emploie depuis sa création plusieurs jeunes en difficulté et les aide à concrétiser leur projet professionnel en leur apportant une formation solide et une première expérience.
Actuellement, 18 jeunes sont encadrés par cinq professionnels. Parmi ces employés, Dimitri qui a intégré l’équipe il y a six ans. Le jeune Réunionnais a pu grâce à l’aide de Soleil Réunion, acquérir un savoir-faire et élargir son domaine de compétences.
Très fier, il fait le bilan des années écoulées et explique à quel point cet emploi lui a permis de se réaliser : "ici, j’ai appris à connaître les produits de La Réunion, à maîtriser les cuissons, etc. Travailler c’est mieux. Au moins on a un salaire. On fait les courses. On se fait plaisir aussi".
Donner leur chance à des jeunes du quartier qui sont pour la plupart en échec scolaire et connaissent des problèmes sur le plan personnel, c’est le pari que s’est lancé le responsable de cette entreprise péi. Pour Gérard Rangama, l’engagement auprès des jeunes Réunionnais est important compte tenu du contexte économique.
Le professionnel souligne aussi que cet engagement social porte ses fruits : "ces jeunes ont quelques difficultés passagères ; c’est important pour l’employeur d’être à leurs côtés pour les accompagner dans les démarches administratives, dans les formalités".
Les chiffres l’attestent d’ailleurs : 70% des jeunes qui travaillent à Soleil Réunion sont embauchés au sein de la société locale au terme de leur contrat à durée déterminée ou trouvent un emploi ailleurs.
La société Soleil Réunion, forte de ses bons résultats compte poursuivre sur sa lancée. Son dirigeant indique vouloir tripler dans les dix prochaines années la capacité d’accueil des jeunes en insertion afin de "valoriser d’avantage les produits agricoles".