La circulation de la dengue persiste sur l’île. 154 cas supplémentaires ont été enregistrés la semaine dernière, précisément du 19 au 25 mars. Depuis le début de l’année 588 cas de dengue ont été confirmés à La Réunion. Le préfet de La Ruénion vient d’annoncer le déclenchement du niveau 3 du plan ORSEC de lutte contre la dengue.
La circulation de la dengue persiste actuellement à un niveau élevé et des moyens importants sont mobilisés.
Ce mardi 27 mars, le préfet de La Réunion réunit l’ensemble des partenaires institutionnels dans le cadre du Groupement d’Intérêt Public – Lutte Anti-Vectorielle (GIP-LAV).
Dans ce contexte d’épidémie de basse intensité, le préfet de La Réunion Amaury de Saint-Quentin annonce l’activation du niveau 3 du Plan ORSEC de lutte contre la dengue.
La préfecture de La Réunion prend donc la main dans le cadre de la gestion de l’épidémie de dengue, en coordination avec l’ARS (Agence Régionale de la Santé).
Des moyens plus importants seront donc déployés pour lutter contre la dengue à La Réunion. Quarante sapeurs-pompiers volontaires seront sur le terrain, en renfort. Et 250 emplois verts de la Région vont également être déployés sur toute l’île.
Le préfet de La Réunion annonce également une montée en puissance du nombre de contrats aidés affectés aux collectivités touchées par l’épidémie de dengue. Ces contrats aidés (400 au total) seront financés à 70% par l’Etat.
Situation épidémiologique au 27 mars 2018
Au cours de la semaine dernière (du 19 au 25 mars), 154 cas de dengue ont été confirmés, portant à 588 le nombre total de cas autochtones signalés en 2018.
L’épidémie de dengue se poursuit dans l’Ouest et s’étend au Sud :
- Dans l’ouest : Saint-Paul, Gare routière et Etang (35 cas), Bois de Nèfles et La Plaine (29 cas), La Possession (11 cas), Le Port (3 cas), Saint-Gilles-les-Bains (29 cas), Saint-Gilles-les- Hauts (4 cas), La Saline (3 cas), Saint-Leu (5 cas).
- Dans le sud : Saint-Pierre (8 cas), Ravine des Cabris, Bois d’Olives (6 cas)
Au total depuis le début de l’année 2017, ont été confirmés : "682 cas autochtones, donnant lieu à 29 hospitalisations (17 en 2018 et 12 en 2017) et 9 cas importés" détaille l’ARS (Agence Régionale de la Santé - Océan Indien).
Parmi les 682 cas confirmés depuis 2017 : "52 cas (8%) sont des enfants de moins de 15 ans et 103 cas (15%), sont âgés de 65 ans ou plus".
Compte tenu de la densité de moustiques vecteurs et des conditions météorologiques actuelles cette épidémie pourrait continuer à s’intensifier dans les semaines à venir. La sensibilisation et la mobilisation active de l’ensemble de la population, mais également des collectivités locales est nécessaire pour parvenir à maîtriser l’épidémie.
A l’occasion de la réunion du comité d’administration du GIP-LAV qui s’est déroulé ce mardi, le préfet de La Réunion et le directeur général de l’ARS OI ont rappelé la nécessité d’une mobilisation collective et coordonnée pour éviter une diffusion du virus à l’ensemble de l’île :
- Le renforcement des effectifs du service de lutte anti-vectorielle de l’ARS OI : "recrutement de 29 agents et renforcement de l’encadrement afin d’appuyer la coordination locale des interventions des différents partenaires".
- La mobilisation du SDIS : 40 pompiers volontaires en appui aux opérations de désinsectisation sur le secteur Ouest.
- Le renforcement des actions de salubrité publique de niveaux communal et intercommunal dans les zones de circulation virale :
- Les communes doivent veiller, en lien avec l’intercommunalité, à l’augmentation de la collecte des déchets dans les zones touchées par l’épidémie et à l’élimination systématique des dépôts sauvages et autres gîtes productifs.
- Afin de maintenir les capacités d’interventions des communes, le préfet a décidé exceptionnellement, de constituer une enveloppe de 400 parcours emploi compétences (PEC) pour remplacer les contrats aidés arrivant à échéance. Ils bénéficieront d’une aide complémentaire de l’ARS OI, et d’un renforcement du
financement Etat, portant le taux de prise en charge à 70% pour diminuer le reste à charge des communes.
- Pour renforcer les actions ciblées sur les principaux foyers actifs, une réserve complémentaire de 200 parcours emploi compétences (PEC) pourra être mobilisée par les communes, sur ciblage et soutien financier de la préfecture et de l’ARS.
- Le contrôle hebdomadaire et la suppression des gîtes larvaires dans l’enceinte des bâtiments communaux, crèches, écoles, collèges, lycées, sous la responsabilité des collectivités locales.
- Un plan de communication assurant l’information et la mobilisation de la population sur les gestes de prévention