Premier ministre adjoint de Maurice, Ivan Collendavelloo est l’invité du 19h d’Antenne Réunion.
Crise au sommet de l’État à Maurice après la démission annoncée de sa présidente. Pour en parler, le Premier ministre adjoint mauricien Ivan Collendavelloo est sur le plateau d’Antenne Réunion.
La démission de la présidente Ameenah Gurib-Fakim sera effective ce vendredi. Elle est accusée d’avoir fait des achats personnels, d’un montant de 25 000 euros, avec la carte bancaire d’une ONG fiancée par un milliardaire angolais. Il y a quatre ans, le parti d’Ivan Collendavelloo l’a choisi à ce poste, mais il n’a pas de regret.
"Ameenah Gurib-Fakim est une éminente scientifique, elle méritait bien d’être à la présidence de la République de Maurice. Il y a eu ces événements qui ont mené à sa démission. Il ne faut pas se hâter à former des qualificatifs juridiques à la situation de fait."
"Il y a eu certes un abus de ces cartes de crédit, qui n’engage absolument pas les fonds de l’État. Ameenah Gurib-Fakim a bien servi son pays. Les événements sont tels qu’il ne lui restait pas d’autres choix que de démissionner."
“Ce n’est pas un acte de corruption comme on l’entend dans notre droit mauricien. Des institutions qui seront certainement chargés de l’enquête sur cette affaire, nous les laissons enquêter. Le gouvernement va agir, nous ne pouvons pas être responsable des actes individuels de chaque personne."
"Il s’agit de voir s’il faut réprimer, si jamais il y a entorse à la loi. Le gouvernement allait mettre sur pied un tribunal en conformité avec la Constitution, afin d’examiner les faits, s’il y avait lieu de destituer la présidente."
"Dans ce genre d’affaires, il faut laisser le conseil des ministres, qui se réunit demain, laisser le Premier ministre décider de l’avenir de cette histoire. L’opposition a le droit de faire des représentations mais c’est le gouvernement qui décide de la marche à suivre. Pour le moment le vice-président est là et continuera à assurer l’intérim."
"Les festivités du cinquantenaire de l’Indépendance de Maurice n’ont été aucunement gâchés. La population mauricienne a célébré 50 ans d’unité nationale, de patriotisme, main dans la main. Je ne crois pas qu’il faille faire état grandement de l’état d’esprit de deux journalistes pour décrire l’état d’esprit de 1,2 million de Mauriciens."