La semaine dernière, 110 cas de dengue ont été confirmés, portant à 434 le nombre total de cas autochtones signalés en 2018. Cette épidémie de dengue frappe l’Ouest et le Sud de La Réunion.
L’épidémie de dengue en cours se poursuit dans les zones de circulation connues dans l’ouest et le sud :
Dans l’ouest :
A Saint-Paul :
- Bois de Nèfles et La Plaine (15 cas),
- Gare routière et Etang (24 cas),
- Jacquot (4 cas),
- Le Ruisseau (3 cas),
- Plateau Caillou (2 cas)
- Grande Fontaine (3 cas)
A La Possession, Le Port, Saint-Gilles-les-Bains, et Saint-Leu
- Possession (5 cas),
- Rivière des Galets et centre-ville du Port (8 cas),
- Cap champagne (5 cas),
- Saint-Leu / Pointe des châteaux (4 cas)
Dans le sud :
A Saint-Pierre :
- Bois d’Olives (9 cas)
- des cas isolés sont également mis en évidence à Saint-Pierre et au Tampon.
Au total depuis le début de l’année 2017, ont été confirmés : "528 cas autochtones, dont 27 hospitalisations (15 en 2018 et 12 en 2017) et 9 cas importés".
Par conséquent, l’ARS Océan Indien maintient le niveau 2B du dispositif ORSEC de lutte contre les arboviroses (« Intensification de la circulation virale autochtone et risque d’évolution vers une épidémie »).
L’épidémie de dengue en cours devrait se maintenir au cours des semaines à venir avec les conditions météorologiques actuelles propices au développement du moustique vecteur.
La mobilisation de l’ensemble de la population, mais également, des acteurs de la santé est nécessaire pour contrôler l’ampleur de l’épidémie.
L’ARS Océan Indien a décidé d’activer le niveau 2B du plan ORSEC de lutte contre les Arboviroses le 27 février 2018, après en avoir informé le Préfet de La Réunion.
Il s’agit d’un dispositif spécifique départemental, qui décrit l’organisation de la lutte contre les maladies transmises par les moustiques. Le niveau d’alerte 2B correspond à une intensification de la circulation virale, risquant d’évoluer vers une épidémie. Il prévoit de mobiliser l’ensemble des acteurs, aux côtés de l’Agence, dans la lutte contre les moustiques, notamment par :
- le renforcement des actions de nettoyage et d’entretien des espaces publics par les communes et intercommunalités sur l’ensemble de l’île et en particulier dans les zones de circulation du virus de la dengue,
- Le renforcement des actions de communication, d’information et de mobilisation sociale, notamment dans les quartiers concernés - la préparation à la mobilisation de renforts (Conseil Régional, Conseil Départemental, Communes et intercommunalités, SDIS, …) en vue de leur éventuelle mobilisation en cas de déclenchement du niveau épidémique
- l’information des professionnels de santé et la préparation des établissements de santé à faire face à une situation épidémique.
L’ARS Océan Indien explique que "cette décision est justifiée par une accélération de la transmission du virus de la dengue sur le territoire, à la fois en nombre de cas, mais aussi en répartition géographique (augmentation du nombre de quartiers concernés, tous pour l’instant situés dans l’Ouest et de le Sud de l’île)".