Les métiers liés à l’hippisme recrutent : jockeys, cavaliers d’entraînements, garçon de voyage.. Les formations se déroulent en alternance en Métropole. Les prochaines sélections dans l’île se dérouleront en mai. Les jeunes et leurs parents se sont laissés séduire.
Devenir jockey, c’est possible. L’école des courses hippiques de Bouvieux est à La Réunion. Elle accueille aujourd’hui dans ses murs en Métropole une vingtaine d’Ultra-marins dont une dizaine de Réunionnais. Géraldine a laissé partir son fils y étudier il y a trois ans. Elle nous raconte le début de cette aventure.
"Un matin à la radio on entend qu’ils viennent recruter les jeunes pour l’entraînement cavalier en course hippique. Il m’a dit que c’est ce qu’il voudrait faire. Pour une maman c’est très dur, même jusqu’à maintenant, mais on accepte car c’est sa volonté."
Marie-Claire est également maman d’une jeune fille de 16 ans qui suit actuellement une formation dans l’Hexagone. "La première année est très dure. Mais l’essentiel c’est le bonheur de nos enfants, elle s’éclate, je suis heureuse."
La formation à l’école va de la quatrième au BTS. Elle forme des cavaliers d’entraînement, des jockeys, mais aussi des garçons de voyage ou encore des entraîneurs. Pas besoin d’avoir côtoyé des chevaux pour y entrer ; c’est avant tout une histoire de motivation.
"C’est un métier qui est difficile où il faut avoir l’amour du cheval, c’est la priorité. On ne demande pas forcément de compétence équestre. Nous avons des jeunes qui vont monter pour la première fois lorsqu’ils vont arriver à l’école, ça ne pose aucun problème", explique Stéphane Amiot, chef d’établissement de l’Ecole des courses hippiques de Bouvieux.
Cela fait 13 ans que des jeunes réunionnais ont la possibilité de se former aux métiers gravitant autour du cheval en Métropole. Le taux de réussite en fin de cursus scolaire est plus que satisfaisant.
"A la sortie des formations, nous avons entre 80 et 85 % d’embauche. Pour un jockey, il y a un salaire de base et il y a un intéressement au résultat. Dans les écuries, quand un cheval a gagné, il y a une prime répartie entre l’ensemble des collaborateurs. Nous sommes des salaires entre 1 600 et 2 000 euros net", poursuit Didier Budka, directeur général de l’AFASEC (association de formation et d’action sociale des écoles de courses).
Le métier est donc à portée de main. Il faut quand même compter un budget pour intégrer la formation : "Près de 500 euros par mois. Il y a la famille d’accueil à payer, l’école à payer..."
"La prestation est globale : ça comprend l’hébergement, l’animation. Ils ont également des activités culturelles et sportives avant et après le dîner."
Les prochains sélections à La Réunion pour intégrer les écoles hippiques sont prévues en mai prochain : le 25 à Saint-Paul, le 26 et 27 mai à Saint-André.