Faute de quorum, l’AG de la Chambre d’Agriculture a été reportée. Un report qui suscite le mécontentement des agriculteurs. Après les évènements climatiques, face à la mondialisation, la filière agricole doit penser à l’avenir, notamment via la jeunesse.
Alors que l’Assemblée plénière de la Chambre d’Agriculture devait se tenir ce mercredi 14 mars, le quorum n’a pas été atteint. Par conséquent, l’Assemblée a été reportée à la semaine prochaine.
Un report qui a suscité la grogne parmi les agriculteurs, car cela fait repousser le traitement de différents sujets tels que le budget ou les aides.
Contraintes climatiques, mondialisation... La filière agricole réunionnaise doit penser à l’avenir, notamment via la jeunesse.
L’agriculture réunionnaise est à un tournant, et doit penser à la relève, comme l’indique le président de la Chambre Verte ce mercredi après-midi. Et pourtant, les jeunes ont encore du mal à se lancer. Mathias Bénard attend depuis deux ans que sa demande de financement soit validée pour lancer son projet d’aquaponie.
"On nourrit les poissons et la déjection des poissons passe par un système de filtration biologique qui nourrit les plantes. Il nous faudrait un bâtiment avec les normes européennes ; on manque de place."
L’espace, un des enjeux majeur auquel sera confronté la relève de l’agriculture réunionnaise.Mais pour Jean-Bernard Maratchia, premier vice-président de la Chambre d’Agriculture, la jeunesse est armée pour y faire face.
"Nous sommes en train de perdre beaucoup de surfaces à La Réunion. Quand je vois des agriculteurs qui s’installent maintenant, avec un Bac + 5, ça veut dire qu’ils vont faire des choses sur moins de parcelles, beaucoup hors sol. Je crois en l’agriculture réunionnaise."
Canne, élevage, maraîchage, la Chambre d’Agriculture de La Réunion veut accompagner la nouvelle génération dans tous les secteurs.
Pour être compétitif face aux défis que représentent les aléas climatiques et la mondialisation, comme le souligne Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d’Agriculture.
"Ce sont toutes ces techniques qu’il faut que le jeune s’approprie pour que l’on puisse l’accompagner dans sa production. Tout doit ramener à un revenu correct pour le producteur, pour que ces jeunes aient envie de faire de l’agriculture."
Un développement qui doit pour le président, passer également par la diversification afin de répondre aux besoins de la population.