Les pesticides sont beaucoup trop présents dans l’agriculture. Des maraîchers de Petite-Île tentent de mettre en place une agriculture raisonnée.
Une étude sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes a été réalisée il y a quelques jours. La Chambre d’Agriculture met des formations en place et sensibilise les agriculteurs de l’intérêt de réduire et maîtriser l’usage des pesticides et d’entamer une démarche "Écophyto".
Les plants de gingembre de Joël n’ont jamais été traités, et il ne le seront pas. A coté, les patates sont traitées uniquement si cela est nécessaire. Agriculteur depuis 4 ans, il opte pour une technique raisonnée, pioche et huile de coude remplacent par exemple les désherbants.
Dans les hauts de Petite-Île, Eddy n’utilise pas une seule goutte de pesticide pour ses artichauts. C’est avec cette machine qu’il nettoie son champ. Dans d’autres cas, il n’a pas le choix s’il veut récolter : 8 ml de produits dilués dans 20 litres d’eau une seule fois lorsque les plants de salade sont jeunes. Il a même arrêté certaines cultures, trop gourmandes en produits chimiques.
Animateur régional du plan "Écophyto" à la Chambre Verte, Didier Vincenot explique comment cela se passe concrètement dans les champs. "Il y a une prise de conscience de la part des agriculteurs que les pesticides sont dangereux pour leur santé et dangereux pour l’environnement. Et puis c’est normal, nous en tant que consommateurs on n’aime pas."
Et de poursuivre : "Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au niveau de la Chambre d’Agriculture, on s’est engagés dans un vaste programme de formation, sur des techniques agro-écologiques. Qui permettent aux agriculteurs de limiter l’utilisation de pesticides. Ces techniques fonctionnent bien, il faut une bonne formation derrière pour un bon suivi."
"Actuellement, nous avons formé 2 000 agriculteurs sur 7 000 exploitants. Soit environ 1/4 d’agriculteurs formés à ces nouvelles techniques."