Julien Bonnier est l’invité du JT d’Antenne Réunion.
Julien Bonnier, chef du service ressource en eau de l’Office de l’eau fait le bilan des ressources après le passage d’Ava.
Pour Julien Bonnier, "c’est un peu tôt pour dresser le bilan parce qu’on est toujours sous l’effet des précipitations. Par contre ce qu’on voit c’est que l’ensemble des rivières de La Réunion et toutes les nappes phréatiques ont leur niveau qui est en augmentation."
Julien Bonnier rappelle les précautions à prendre avec l’eau du robinet. "Les précipitations génèrent des crues, ça met de la boue dans l’eau. Et cette boue provoque des difficultés en approvisionnement d’eau potable des populations. Il faut faire attention si l’eau est une peu sale au robinet de bien la faire bouillir pour éliminer les bactéries ou prendre de l’eau en bouteille."
Depuis 2001, La Réunion est dans un cycle sec. Mais pour Julien Bonnier, "on ne sait pas pourquoi on est dans un cycle sec depuis 7 années mais on a un manque d’eau à la période humide qui fait que les stocks diminuent. On explique pas bien ce phénomène, on ne sait pas si c’est lié au changement climatique, si ça va durer dans le temps. On doit faire face à chaque fois en saison sèche a des ressources qui sont faibles. Donc entre octobre et décembre, il peut y avoir une insuffisance de ressources qui limite les consommations."
Même si les ressources sont en hausse, ce n’est pas suffisant selon lui pour combler les déficits. "Dans ce contexte déficitaire, un seul événement de ce type pas extraordinairement intense ne va pas suffire à combler les déficits. Donc on a une amélioration des ressources, les réserves sont en hausse. Par contre l’année 2018 devra être beaucoup plus arrosée pour combler les déficits."
Julien Bonnier fait également le point sur les secteurs déficitaires en eau : "Les secteurs les plus sensibles sont le Sud avec 30 à 40 % de réserves en moins en 2017 et l’Est avec 30 à 40% des volumes dans les rivières en moins sur l’année."