Manuel Demigneux est le premier à être monté sur le bateau d’Igor Zbigniew, le marin polonais secouru le 25 décembre.
C’est Manuel Demigneux, un bénévole de la Société nationale de sauvetage en mer qui a été le premier à monter sur le bateau du marin polonais.
Le bénévole de la SNSM était d’astreinte lorsque "j’ai reçu un coup de téléphone de mon patron qui me disait qu’il fallait être au bateau dans 15 minutes. On a préparé le bateau et tout le matériel requis et on s’est mis en route."
En arrivant sur place, c’est Manuel Demigneux qui monte le premier sur le bateau du marin : "J’ai l’honneur et l’avantage de parler anglais donc le patron a dit "c’est toi qui y va". Je suis monté à bord, j’ai pris contact avec lui, je lui ai parlé un peu des procédures, de celle qui allait se mettre en place pour le remorquer."
Le marin secouru au large de la pointe du gouffre à peu près à 4 miles des côtes "avait l’air très content de nous voir, comme on dit à La Réunion sourire tranche papaye. La personne était fatiguée mais pas abattue. Il était sous-alimenté mais il avait un discours fluide."
Manuel Demigneux revient aussi sur les premiers mots d’Igor Zbigniew : "Il a dit "merci" et dans ces premières phrases ça a été aussi qu’il voyait la fin. Il était au bout. Il ne voyait pas les choses en rose."
Pour le bénévole de la SNSM, ce qui l’a attiré vers La Réunion "ce sont les vents et les courants. Il faut savoir que le bateau qu’il a utilisé c’est un canot de sauvetage utilisé sur les plateformes pétrolières ou les gros cargos. Ce n’est pas fait pour naviguer, ça n’a pas un gros moteur et là il n’avait ni moteur ni voile. Il allait au gré des courants et des vents."
La première chose que retiendra Igor Zbigniew de La Réunion, ce sont les feux d’artifices de la nuit du 24 au 25 décembre. Manuel Demigneux raconte : "Quand on a commencé à faire connaissance, il m’a raconté que la journée du 24, il arrivait en vue des côtes de La Réunion. Comme son bateau allait doucement, il s’est rapproché dans la nuit du 24 au 25 et une des premières choses qu’il a dit c’est que les feux d’artifices étaient jolis."
Le bénévole de la SNSM qui a été le premier à monter à bord pense que "pour entamer le périple qu’il a fait avec le bateau qu’il avait, il y avait une bonne dose d’inconscience, une bonne dose de courage et une certaine dose de courage. Aucun marin ne l’aurait fait d’entreprendre un périple dans un océan qui n’est pas tendre."
Les bénévoles de la SNSM ont été touchés par cette mission : "On a fait quelque chose d’utile, on a sauvé un gars et un bateau. C’est notre but, le but de l’association. C’est notre mission. Et puis en plus c’était le 25 décembre donc il y a un petit côté cadeau de Noël."