Willy Philéas revient sur l’évolution de la célébration de la Fête du 20 décembre à La Réunion.
Willy Philéas, membre de "Groove Lélé", s’exprime au sujet du 20 desamb. La commémoration de l’abolition de l’esclavage à La Réunion a évolué au fil des années.
"C’était pas comme aujourd’hui avec des grandes manifestations partout. C’était le seul moment où on pouvait faire le maloya en public. Je me rappelle de la fête au Port."
"C’est la fête de l’abolition de l’esclavage. La date vraiment, c’était le 27 avril. Mais après, nous la fé 20 desamb et parce qu’ils pouvaient pas faire ça ce mois-là et qu’il valait mieux pour eux attendre la fin de la coupe de canne."
"Ce qui est derrière et derrière. Aujourd’hui, il faut le voir autrement. Il faut savoir qu’il y a encore l’esclavage sous pleins d’autres formes."
"Nou lé la encore à résister cont’ tout ça. Y a des jours où il faut le fêter autrement. Lé pas évident parce que l’esclavage existe toujours."
"La nouvelle génération est sensible à cette date. Il y a beaucoup de petits groupes qui chantent du maloya et qui sont engagés envers l’Histoire. Chacun fait comme il peut. Nous restons dans une suite logique dans la transmission par rapport à nout nasyon."