Triste constat : le Web est un terrain d’expression privilégié de propos contre les homosexuels. Un homme originaire de l’Inde est venu à La Réunion après avoir été rejeté par sa famille et menacé par des policiers suite à la révélation de son homosexualité. Les rapports homosexuels sont punis par la loi dans le pays. Dès que le témoignage de Viken a été mis en ligne sur la Toile, de nombreuses réactions homophobes ont été observées...
Les réseaux sociaux, la multiplication des forums, les commentaires sur la Toile (...) ont littéralement libéré la parole des Internautes.
Des commentaires homophobes, racistes (...) qui appellent à d’autres propos encore plus virulents avec parfois quelques appels à la tolérance.
Facebook n’est pas épargné, tout comme les sites internet, dont LINFO.re. Hier, Viken a accepté de témoigner sur Antenne Réunion car il demande l’asile après avoir été persécuté en Inde en raison de son homosexualité. Dès la mise en ligne de son témoignage sur LINFO.re, les commentaires homophobes, diffamants et insultants se sont enchaînés...
Internet apparaît donc comme un véritable défouloir pour l’homophobie.
L’inflation de propos homophobes sur Internet s’explique - en partie - par le sentiment de protection de l’internaute. En effet, caché derrière son écran, il est possible de tout écrire, tout en restant dans l’anonymat.
Les spécialistes déplorent un manque d’éducation à Internet. En clair, on se lâche plus derrière son écran que dans la vie de tous les jours...
Il est donc nécessaire de rappeler que l’injure publique et la diffamation publique sont punies par la Loi française.
Contrairement aux idées reçues, Internet n’est pas synonyme d’impunité, au contraire. Depuis le mois de septembre, tous les premiers jeudis du mois, une audience est entièrement consacrée à ce genre d’affaire au tribunal correctionnel de Saint-Denis.
En général, les amendes vont de 500 à 3 000 euros, et il faut ajouter à cela les dommages et intérêts versées à la victime et dont le montant peut atteindre 5 000 euros.