Une quinzaine d’éleveurs manifestent devant la préfecture. Ils demandent une entrevue avec le représentant de l’Etat au sujet des chiens errants qui déciment leurs troupeaux.
Ils sont environ quinze éleveurs de La Réunion à s’être présentés devant la préfecture ce mardi matin à Saint-Denis. Les propriétaires de troupeaux manifestent suite à plusieurs attaques sur leur bétail par des chiens errants.
Les éleveurs demandent la mise en place d’une enveloppe pour les indemniser ainsi qu’une solution pour mettre fin au problème des chiens errants.
Les exploitants ont été reçus pendant une heure et demie à la mi-journée à la préfecture.
Les éleveurs n’ont pas tous le même avis à l’issue de la réunion.
"Ils ont rien. Ils n’ont pas de réponse ! Ils ne peuvent pas m’indemniser, ils ne peuvent rien faire. Ils m’ont demandé d’écrire à la préfecture pour faire un étalement de mes crédits. Mais ils vont le faire sur quoi ? Je n’ai plus rien", explique Raymond Chan-Po-Line, éleveurs de Cabris à Saint-Louis.
"On était 4 représentants des filières cervidés, bovines, ovins et caprins. On a pu à tour de rôle discuter et avancer nos arguments sur la problématique rencontrée", précise Paul Payet, éleveurs de cerfs à la Plaine des Cafres.
Aucune indemnisation n’est prévue pour les éleveurs victimes des chiens errants. La préfecture propose aux coopératives de se montrer solidaires.
"La préfecture nous a proposé une mutualisation de fonds pour pouvoir indemniser les éleveurs. Pour nous, il n’est pas question que ce soit les éleveurs qui mutualisent. Il faut que ce soit les communes et les intercommunalités qui le fassent", ajoute Frédéric Vienne, président de la FDSEA.
Les éleveurs rappellent que près de 7700 chiens errants ont été capturés à La Réunion et que ce chiffre n’est pas suffisant.
"Il faut qu’on aille au-delà de ce travail, il faut qu’on arrive à capturer beaucoup plus de chiens pour pouvoir diminuer la population et pourquoi pas ne plus avoir de chiens errants à La Réunion", déclare Jean-Bernard Gonthier, président chambre d’agriculture.
Une réunion est prévue le 15 décembre prochain entre la préfecture et les associations de protection animale. Les éleveurs espèrent pouvoir y assister.