Le chef d’entreprise Marc Giordano tire la sonnette d’alarme et prévient sa clientèle. Selon lui, des chauffe-eaux solaires usagés de sa marque seraient vendus comme neuf alors qu’en réalité il s’agirait d’appareils vieux de plusieurs années. Ces soupçons d’arnaque font suite aux déclarations de plusieurs victimes.
Un chauffe-eau installé il y a moins de deux ans, pose déjà de nombreux problèmes de fuites à ses propriétaires. "Un ballon que i vient de changer, i coule autant, ça lé pas bon dedan."
Lors de sa livraison, l’installateur fait une proposition étrange à François, qui comme son épouse, souhaite garder l’anonymat par peur de représailles.
"L’installateur la di à moin comme sa, puiske le vieux ballon fo changer, si zot té peut récupérer, et que zot fé à moin à moitié prix. Ma di à zot non, mi veu un ballon neuf."
Le couple de Portois contacte alors le fabriquant de chauffe-eaux solaire, qui décide d’envoyer un expert examiner l’appareil. Sur des photos prises, on trouve des preuves que le ballon fourni par l’installateur est loin d’être neuf.
"Il y a une autre étiquette cachée, qui indique qu’il s’agit d’un ballon fabriqué en juillet 2008."
Ce ballon de stockage a été fabriqué il y a près d’une décennie. Suite à plusieurs cas comme celui-ci, le chef d’entreprise mène l’enquête et découvre le pot aux roses. Il découvre également des pièces de contrefaçons fabriquées à La Réunion et vendues à ses clients. En plus des risques que cela représente pour les usagers, Marc Giordano, directeur de Giordano Industrie Océan Indien, veut lancer un appel.
"On voulait lancer un appel pour trouver un maximum de clients qui auraient ce même souci. De façon à pouvoir nous aider à monter un dossier. Et les aider à trouver en justice réparation pour eux."
Selon le chef d’entreprise, une centaine de clients seraient concernés par cette arnaque. Il évalue le montant extorqué à près de 200 000 euros.