Des phénomènes lumineux dans le ciel, des astéroïdes qui frôlent la Terre... Michel Vignand, président d’honneur de l’association astronomique réunionnaise, fait le point sur le plateau d’Antenne Réunion.
Le 15 septembre dernier, un phénomène lumineux a été observé dans le ciel réunionnais. Certains ont parlé de boule lumineuse, d’un point de vue scientifique on appelle cela un bolide.
"Il y a plusieurs mots selon l’intensité de la lumière. Dans ce cas qui nous intéresse, il s’agit d’un bolide, qui vient de l’espace. Les Mauriciens l’ont vu aussi et apparemment il est tombé dans l’océan. Les gens connaissent plus souvent l’étoile filante. C’est la même chose,mais en beaucoup plus petit. Une étoile filante classique, hors lumière parasite, est une petite poussière qui arrive dans l’atmosphère et qui brûle et dont on voit une traînée."
Le président d’honneur de l’association astronomique réunionnaise décrit qu’est-ce qu’on a au-dessus de nos têtes exactement.
"On a de tout : à la fois des objets naturels. Et puis tous les objets artificiels que les hommes ont envoyé en l’air, qui risquent fort un jour ou l’autre de nous retomber dessus. Cela peut être par exemple les troisièmes étage de fusée, des satellites qui sont tombés en panne et qui retombent. C’est pour ça que ces objets devraient être détruits en l’air par ceux qui les ont construit."
"C’est la raison pour laquelle ils sont suivis. À l’Observatoire des Makes, il y a un petit télescope qui tourne très vite. En une nuit, quand il fait beau, il est capable de repérer 1 000 objets, pour savoir après si l’objet est en train de tomber ou s’il se maintient au même niveau."
Il y a 3 semaines, un astéroïde géant a frôlé la terre, il est tout de même passé assez loin à 7 millions de kilomètres. Il s’agit du plus grand objet céleste à avoir croisé notre planète d’aussi près depuis plus d’un siècle, l’astéroïde nommé Florence mesurait 4,5 kilomètres de diamètre.
"Il valait mieux que cela ne nous tombe pas dessus, mais là il est loin, comparé aux 300 000 kilomètres de moyenne de la Lune. Tous ces objets qui sont au-delà de 300 mètres sont tous suivis. Plus on aura des instruments performants, plus on y ira vers des tailles plus petites, pour savoir s’il y en a un qui risque de se diriger vers la Terre."