En réponse à la qualification de projet d’intérêt général de la carrière de Bois Blanc, la mairie de Saint-Leu confirme son opposition au projet. Mais, dans un courrier transmis au préfet, elle accepte la modification de son Plan local d’urbanisme.
Entre deux maux, il faut choisir le moindre. La mairie de Saint-Leu a fait sienne ce proverbe concernant le projet d’ouverture de la carrière de Bois Blanc.
En effet, contrainte par le code de l’urbanisme de choisir entre accepter que le préfet modifie le plan local de l’urbanisme (PLU) de la ville, ou de le faire elle-même, la municipalité a choisi la deuxième option : "Accepter d’engager la procédure que vous nous imposez, de mise en compatibilité du PLU, ce qui nous permet de rester maître de notre PLU."
Une décision que la mairie de Saint-Leu a transmise par courrier au préfet de La Réunion. Mais, la municipalité confirme et maintient son opposition quant à la légitimité du projet d’intérêt général (PIG) de la carrière de Bois Blanc.
"Je m’interroge d’ailleurs sur cette décision de l’État à engager une procédure de PIG alors même que les réserves de la commission d’enquête n’ont pas été levées. En effet, les résultats des sondages complémentaires sur le site demandés par les commissaires enquêteur pour vérifier la présence, la qualité et la profondeur de la roche massive utile pour la Nouvelle route du Littoral ne sont toujours pas connus."
Et d’estimer que l’autorisation du PIG par le préfet ne se justifie pas. Le représentant de l’État ne délivrant pas pour ce motif, "l’autorisation au titre des installations classées permettant l’ouverture de la carrière."
Et de rappeler que la carrière Dioré avait aussi obtenu de l’État un PIG. Mais qui aurait été "rejetée par les constructeurs et le maître d’ouvrage”. Sur le fait que les roches ne seraient pas “selon eux, de bonne qualité pour la NRL et remettent en cause les éléments techniques fournis par le carrier."