Des travaux doivent être entrepris la semaine prochaine pour permettre à nouveau aux plaisanciers de sortir du port de Sainte-Marie sans encombre. Une réunion de travail a eu lieu ce jeudi 10 août entre la Cinor, les pêcheurs de Sainte-Marie, le comité de pêche, la CCIR et des experts habilités pour effectuer les travaux.
La réunion de travail entre la Cinor, les pêcheurs de Sainte-Marie, le comité de pêche, la CCIR (Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion) et les experts travaux, ce jeudi 10 août, a confirmé la volonté de la collectivité de régler le dossier de l’ensablement du port de Sainte-Marie au plus vite. La situation représente à l’heure actuelle une menace pour l’activité des pêcheurs.
Dès la semaine prochaine, la Cinor mobilisera deux entreprises pour draguer le chenal et le bassin tampon.
A l’initiative de la Cinor un relevé bathymétrique (mesure de la profondeur) sera établi par une entreprise assermentée, ce week-end au plus tard pour mesurer les niveaux de sable dans le chenal d’entrée, dans le bassin et sur la plage nord, censée jouer un rôle tampon à l’arrivée des sédiments transportés par les courants d’Est.
Selon la Cinor, les entreprises contactées pourront estimer au mieux les quantités de sable à enlever a minima dans les zones les plus problématiques.
Camille Ramaye, directeur de projet de la Cinor explique que :
"Ce relevé nous permettra également, avant chiffrage du coût de ces travaux, de définir les techniques les plus appropriées, à savoir l’intervention d’engins après la réalisation de pistes d’accès provisoire dans le bassin d’évitement et zone de bassin située dans le prolongement du chenal d’entrée. Cela permettra d’extraire les volumes de sable posant problème, et réaliser l’évacuation des matériaux extraits hors du site par camions ou containers".
Pour le moment, ces travaux sont fixés pour une durée au minimum de 3 à 4 semaines correspondants au non fonctionnement du port. Ce temps pourrait être revu à la baisse au vu des quantités réelles à enlever. Ce qui amènerait dès lors, sur la base d’une fermeture du port à compter du 17 août à un retour à la normale vers le 17 septembre.
Afin de permettre aux pêcheurs de poursuivre leurs activités, la Cinor et la CCIR (Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion) ont proposé à ces derniers, sous couvert des possibilités existantes, de pouvoir amarrer leurs bateaux au port Est ou à Sainte-Rose. Un mouillage temporaire qui offre l’avantage à ces derniers de poursuivre leur activité.
"Il n’y aura pas de place pour tout le monde. Aussi, nous allons nous arranger pour pouvoir travailler en collectif sur les bateaux qui seront amarrés ailleurs qu’à Sainte-Marie", explique un des pêcheurs.
"Nous n’avons pas le choix, ces travaux sont indispensables. Autant qu’ils soient effectués dans une période où de plus la mer n’est pas très accueillant. C’est un moindre mal ", ajoute Bertrand Baillif du comité de pêche de La Réunion.