Les Réunionnais s’expriment sur le droit à l’interruption volontaire de grossesse, un combat emblématique de Simone Veil qui est décédée vendredi.
Simone Veil a perdu a vie à l’âge de 89 ans ce vendredi. L’ancienne ministre de la Santé avait survécu à l’horreur nazie, elle a marqué l’Histoire avec son engagement.
L’un des combats emblématiques de Simone Veil a été le droit à l’avortement. L’acte est dévenu légal depuis 1974 via la Loi Veil. La Réunion compte plus d’IVG que la métropole. Tous les âges sont concernés.
4372 interruptions volontaires de grossesses ont été réalisées en 2015 à La Réunion. 329 concernaient des mineures. Cela représente 21 avortements pour 1000 grossesses. Ce taux supérieur est supérieur à celui observé en métropole.
L’interruption volontaire de grossesse peut se faire par méthode médicamenteuse (59% des cas) ou de façon chirurgicale.
Les femmes choisissent de plus en plus les médecins de ville pour superviser ces interventions, 3/4 d’entre elles sont encore réalisées en milieu hospitalier.
Les professionnels de la Santé expliquent que près de la moitié des demandes d’avortement est liée à une absence de contraception. C’est là le sujet de prévention principal.
"À cause de mes convictions religieuses, je n’aurais jamais voté la loi pour l’IVG. Mais j’avais beaucoup d’admiration pour elle. J’appréçiais tout son travail, tout ce qu’elle faisait. C’était une amie. On a parlé de beaucoup de choses", explique Anne-Marie Payet, ancienne sénatrice de La Réunion.
"C’était une bonne chose parce qu’on a le choix. Pour les femmes violées, je suis pour l’avortement."
"Il y a des personnes stériles qui aimeraient avoir des enfants. Il y en a d’autres qui ont l’occasion d’avoir et qui avortent donc, pour moi c’est nous."
"Moralement, c’est dur."
"Avant, quand les femmes avortaient, il y avait des décès. C’était mal fait. Heureusement qu’il y a eu cette loi."