Depuis ce mercredi, la Saint Honoré est fêtée, jusqu’au 19 mai par les boulangers et pâtissiers de La Réunion. L’occasion pour La Fédération des artisans et de ses partenaires de faire découvrir leurs métiers.
Dès aujourd’hui et jusqu’au 19 mai, le pain est en fête à Saint-Pierre autour de la Saint Honoré.
La Fédération des artisans boulangers-pâtissiers et ses partenaires se réunissent autour du thème "Bougez avec le pain".
Un village pour découvrir la filière boulangerie à La Réunion se tient dans l’enceinte de la compagnie générale d’alimentation, là ou l’on trouve d’ailleurs l’unique moulin de l’île.
Dans ces moulins du sud de l’île, 28 000 tonnes de blé sont broyées chaque année. La matière première est importée exclusivement de Métropole, pour une production réservée à une clientèle locale, comme l’explique Julien Quere, directeur général de la Cogedal.
"On produit 20 000 tonnes de farine par an, que nous commercialisons auprès de 150 boulangers artisans. Mais nous avons aussi des clients de boulangeries industrielles. Nous vendons également de la farine par paquet d’un kilo dans les grandes et moyennes surfaces."
Avant sa transformation, le blé est nettoyée. Toutes les impuretés sont enlevées à l’aide d’une machine spéciale. Vient ensuite l’étape du broyage. Tout est contrôlé dans le local, à l’étage des moulins, souligne John Didier Maillot, meunier à la Cogedal.
"Ce sont des moulin installés depuis trois ans. Le broyage du blé est fait ici. Le même produit sera broyé à plusieurs reprises à l’étage."
Une fois broyée, la farine obtenue est conditionnée. Des sacs de 20 kilos sont destinés aux professionnels, et d’un kilo pour les particuliers.
"Pour faire du bon pain, il faut une bonne farine. Les meuniers ont fait un gros travail de fond, en partenariat avec les agriculteurs", met en avant Norbert Takoun, président des artisans boulangers de la Réunion.
Au-delà de la farine pour évoquer le secteur d’activité, les boulangers connaissent certaines difficultés, poursuit le président.
"Il y a des ouvertures, mais nous constatons quelques entreprises qui sont en difficulté. Parce que certaines remises en question n’ont pas été faites, en terme de variété et de qualité de produits. Et puis il faut s’adapter à la clientèle et aux besoins des consommateurs."