À l’occasion de la fête de la Nature qui se déroule jusqu’au 14 mai, l’ONF et l’Aplamedom nous dévoilent les secrets des plantes médicinales de La Réunion. À travers un projet qui vise à pouvoir les commercialiser.
La pharmacopée de La Réunion est née de la rencontre entre la flore indigène de l’île et des nombreuses cultures qui l’ont peuplé. Mais avant tout : se guérir grâce aux plantes est une pratique très répandue sur l’île.
L’inscription de 19 plantes de La Réunion dans la pharmacopée française récompense officiellement les savoirs faire traditionnels et patrimoniaux des réunionnais.
C’est le résultat d’une association entre l’Aplamedom, association pour les plantes aromatiques et médicinales de La Réunion, et ses partenaires. Mais, cette inscription permet aussi d’ouvrir de nouveaux horizons de valorisation économique de la biodiversité réunionnaise. Plus particulièrement en ce qui concerne la santé et le bien-être.
’’On reconnaît bien cette feuille caractéristique du Change écorce avec des dentellures en forme de feuille de thé’’, décrit Claude Marodon président d’Aplamedom. Les feuilles du Change on écorce ont des vertus anti-inflammatoire et diurétique. ’’C’est surtout comme dépuratif, ça permet à une personne d’éliminer tout ce qui est toxine. Et en particulier les excès aussi bien au niveau du repas que des sucres’’, ajoute le président de l’association.
Sur cette vingtaine de plantes inscrite dans la pharmacopée française on trouve également le Bois maigre dont les feuilles ont des vertus dépuratives et détoxifiantes. ’’Le Bois maigre porte bien son nom. Il fait maigrir et aide a enlever les surplus’’, explique Claude Marodon.
Cette expérimentation menée par l’ONF et l’Aplamedom a pour objectif d’analyser les possibilités de production des plantes médicinales d’ici quelques années à La Réunion. Le président de l’Association ajoute : ’’L’usage des plantes médicinales, heureusement à La Réunion comme dans les départements d’Outre-mer, est très prégnante dans les traditions familiales. Il y a beaucoup de personnes qui demandent l’usage de ces plantes pour soigner les petits maux de tous les jours.’’
De son côté Triolo Julien, résponsable du pôle écologie de l’ONF explique le processus qui va les mener à mieux connaître les plantes pour leur futur production. ’’On coupe régulièrement les feuilles et on mesure la quantité de feuilles qu’on a produite pour ensuite savoir à terme combien on peut en produire et combien on pourrait en vendre.’’
Cette expérimentation permettrait donc à l’agriculteur de savoir combien cela pourrait lui rapporter de cultiver des plantes médicinales sur son terrain.
Un projet qui pourrait bientôt payer avec une première étape validée, la reconnaissance officielle des savoirs faire de La Réunion.