Gilbert Aubry, qui fête ses 75 ans aujourd’hui, est à un tournant à sa vie religieuse. Conformément au droit canonique, l’évêque a présenté au pape la renonciation à son office. Il est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
De son ordination à celles qu’il a célébrées, les fidèles se rappellent les souvenirs liés au parcours de Gilbert Aubry. De quoi ne pas laisser insensible l’évêque de La Réunion, même s’il estime que l’essentiel est ailleurs.
"Ce n’est pas ce que les fidèles pensent de moi qui compte le plus. L’essentiel c’est d’accomplir sa mission. 75 ans, ça fait trois quarts de siècle. Il y a bien des événements dans l’Eglise, la société, il y a des joies, des peines, mais surtout l’espérance, le dynamisme de la foi, et le peuple croyant qui est là. La relation entre l’évêque et son peuple est très important."
Et pour pouvoir guider ce peuple, il faut à la fois être apprécié et respecté. "Il faut les deux, mais surtout il faut avoir l’amour de son peuple. Sans ça, l’évêque ne peut accomplir sa mission."
Fêtant ses 75 ans ce mercredi 10 mai, Monseigneur Aubry confie ce que l’on peut lui souhaiter pour les mois et les années à venir.
"Il faut souhaiter que l’espérance et la foi soient là. J’aime Dieu, l’Eglise qui est là, mon peuple. Et par conséquent on peut rajouter la santé et le dynamisme de la marche."
La retraite à 75 ans selon le droit canonique. Mais, dans la réalité, cela peut être différent.
"Cela dépend du pape François. Je lui présente la renonciation à la charge d’évêque. Et c’est lui va décider. Tant qu’il n’a pas décidé, l’évêque continue, il reste en exercice. Cela peut prendre jusqu’à trois ans."
Sa vie après avoir été évêque, Gilbert Aubry ne l’envisage pas beaucoup. "J’y pense un peu. Je me vois être dans une petite paroisse, donner un coup de main aux confrères, faire de l’écoute, accueillir les gens qui veulent confier leur peines, leur joie."
L’évêque de décrire le profil idéal de son successeur. "Il faut quelqu’un qui ait la foi, qui soit baptisé, prêtre, qui aime La Réunion. Ce n’est pas forcément quelqu’un de La Réunion."
Au terme de 41 ans d’épiscopat, Monseigneur Aubry livre ses sentiments.
"Je me demande comment j’ai fait, car ça dépasse les forces humaines. C’est là où je sens personnellement le doigt de Dieu."
Les éventuels successeurs de Monseigneur Gilbert Aubry
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Gilbert Aubry, évêque de La Réunion, dans la vidéo ci-jointe.
