Le 4e Forum des Régions ultra-périphériques s’est ouvert à Bruxelles ce jeudi. Avant d’entamer les négociations pour leur financement de 2020 et 2027, les régions ont fait part de leurs doléances. Chacun veut faire reconnaître ses spécificités.
Retenu en Guyane à causes des événements sociaux, c’est Rodolphe Alexandre qui a ouvert le bal des déclarations par un message vidéo.
Le président de la Collectivité a pu démontrer par l’exemple qu’il faut changer le traitement des régions ultra-périphériques (Rup).
Que ce soit par Paris ou par Bruxelles, elles demandent une adaptation logique des politiques, comme celle de la pêche par exemple, comme Alfred Marie-Jeanne, président de la Collectivité territoriale de Martinique.
"Nous demandons, depuis des années, qu’il puisse avoir des petits subsides, pour au moins pouvoir remplacer nos petits bateaux. On nous les refuse. Mais, dans le même temps, la Commission européenne passe des conventions avec d’autres pays voisins, qui viennent piller nos eaux".
Alors pour remédier à ces incongruités qui dure depuis des années, un mémorandum a été réalisé. Près d’un an de travail validé à l’unanimité par les neuf Rup, comme le souligne Didier Robert, président de la Région Réunion.
"C’est un document que nous considérons comment un document qui nous permettra d’assurer la refondation entre les Rup et la Commission sur des sujets essentiels : le développement de la pêche, l’accompagnement des entreprises... Des sujets méritent encore débat mais il y a une écoute attentive de la Commission européenne".
Pourtant ce n’est pas l’avis d’un autre Réunionnais, installé au Parlement depuis deux mandats de député européen. Younous Omarjee considère qu’il faut radicalement changer la manière de faire.
"Ces stratégies, ces mémorandums, qui sont des catalogues de bonnes intentions, ne suffisent pas à changer la situation. Il y a une nécessité de dire haut et fort à la Commission européenne, que les gens ne comprennent plus rien à l’Europe, à la manière dont ça fonctionne".
Le forum se termine ce vendredi avec en point d’orgue la remise du mémorandum à Jean-Claude Juncker, le président de la commission.
Les discussions sur les enveloppes budgétaires de la période 2020-2027 commenceront dans les six prochains mois.