Dans le cadre d’un mouvement de transporteurs qui a eu lieu ce lundi matin, le président de l’Unostra, Johny Arnachellum, est sur le plateau du 12h30 d’Antenne Réunion.
Ce matin, les transporteurs ont manifesté au niveau du Barachois. Un mouvement pour dénoncer l’impact d’une grève sur leur activité.
"Cette mobilisation est l’affaire de tous les syndicats de transporteurs qui se sont mobilisés. Il y a eu une concertation, et nous nous sommes donnés jusqu’à lundi pour que l’on envisage une action d’envergure. Ce matin, il y a eu un accord de fin de grève, ça nous satisfait pleinement", explique Johny Arnachellum.
Malgré la fin de la grève des ferrailleurs, le président de l’Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (Unostra), explique pourquoi ils ont maintenu leur mobilisation.
"Cette grève a révélé le caractère fragile de la situation de précarité que vit les transporteurs. C’est un chantier assez compliqué car on ne travaille pas pour des carriers, mais au fil de l’eau (...). Nous sommes fragilisés du fait que nous sommes dans une période cyclonique où nous sommes tributaires du basculement de la route du Littoral. On a profité de cette grève pour demander à la Région des réponses à apporter aux transporteurs quant au devenir de la route du Littoral."
Et d’expliquer leurs craintes liés au chantier de la NRL : "Les ouvertures de carrières ne sont font pas, et le groupement qui a obtenu le marché nous a signifié que sans ouverture de carrière, les travaux seraient suspendus pour 2018. Avec les investissements que les transporteurs ont fait, ce n’est pas raisonnable d’arrêter pendant un an ce chantier".
Les transporteurs ont déclaré ce matin avoir le sentiment d’être pris en otage. Un sentiment presque général lorsque les transporteurs sont en grève.
"Nous sommes pris en otage par un corps de métier. C’est un beau chantier, mais il suffit qu’il y ait un grain de sable dans la machine pour se retrouver entre le marteau et l’enclume".
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Johny Arnachellum, président de l’Unostra, dans la vidéo ci-jointe.