Les agriculteurs sont des victimes directes et immédiates de la sécheresse. Les cannes ne poussent plus et sont fragilisées. La situation est délicate, comme pour Michel Fontaine, planteur de cannes à Petite-Île.
"C’est sûr et certain. Nous allons avoir une année catastrophique ici dans le Sud", prédit Michel Fontaine.
Le planteur du sud de l’île est désespéré. Plusieurs fois par jour, il observe le ciel, et ces nuages, avec un espoir : voir la pluie, enfin arriver sur ses 6 hectares de terre. Dans le coin, personne n’a vu une seule goutte depuis le mois d’octobre. La situation est chaque jour un peu plus difficile.
"Quand la pluie arrive rapidement, la canne va atteindre la hauteur d’une lame de sabre, mais pas plus. Sur un terrain qui peut faire 100 tonnes de cannes à l’hectare, mi va retrouve à moin peut-être à 15 tonnes seulement à l’hectare".
Une mauvaise campagne qui se profile, et ce malgré une zone irriguée. Michel l’affirme, la sécheresse est telle qu’il devient inutile et trop coûteux d’arroser abondamment.
"Une partie du budget que nou peut tirer dans nout peu de canne lé déjà parti. Ne parlons plus si on doit travailler sur 4 ou 5 hectares avec l’eau en permanence. En fin d’année ou retrouve à ou avec une facture de 4 000 à 5 000 euros. Là ou peut pas ensort à ou", poursuit le planteur de cannes de Petite-Île.
La situation est similaire chez les maraîchers. Impossible de faire pousser de beaux légumes en cette saison. Alors, ici dans le Sud, comme ailleurs dans l’île, les producteurs n’ont qu’un espoir, voir la pluie enfin arriver. Et se poursuivre plusieurs jours, pour bien humidifier les sols.