Son nom revient de temps en temps, on a donné son nom à la manifestation qui se tient chaque année à la Plaine des Cafres. Mais c’est quoi exactement le miel vert ? Existe-t-il vraiment ou est-ce un mythe ?
Miel mille fleurs, letchis, baies roses, de forêt… Il en existe de nombreuses variétés, Mais qu’en est-il du miel vert, aussi appelé miel de Tan Rouge ?
Pour certains Réunionnais que nous avons interrogé ne savent pas qu’il existe. "Le miel vert ? C’est la fête du miel !"
D’autres connaissent son existence, tout en mettant en avant sa rareté : "Ce n’est pas facile à trouver. Il faut vraiment tomber dessus au hasard".
Pour cette autre personne, elle en a entendu parler, mais n’est pas sûre de son existence : "J’ai cru entendre vaguement mais bon, je ne saurai vous dire de quoi il s’agit exactement".
Quand on sait de quoi il s’agit, encore faut il en trouver sur les stands. Dans le gymnase du 23e km à la Plaine des Cafres, on compte actuellement 5 apiculteurs, pour 3 d’entre eux, la réponse est la même.
"Je n’ai pas de miel vert, je n’ai pas la chance d’avoir un rucher qui est placé dans les forêts où il reste quelques pieds de Tan Rouge."
"J’en avais mais je n’en n’ai plus. C’est quand même un miel assez rare. Il faut attendre que le Tan Rouge soit en fleur pour avoir du miel vert".
Malgré tout, l’espoir d’en trouver reste. Les deux derniers apiculteurs proposent des bocaux, l’un inscrit miel vert, l’autre forêt des Makes. Mais s’agit-il vraiment de miel vert ou de Tan Rouge ?
"En voyant le reflet vert, on peut dire qu’il y a entre 65 et 70 % de miel vert dans le bocal. On l’appelle miel vert tout en prévenant le client qu’il s’agit bien d’un miel de forêt des Makes, qui est à 65 % Tan Rouge".
"Les conditions climatiques sont difficilement favorables au moment de la floraison de l’arbre. C’est la raison pour laquelle la récolte est plus compliquée", poursuit l’autre apiculteur.
Plusieurs expérimentations et replantations du Tan Rouge sont en cours, aussi bien par l’Office national des Forêts (ONF) que par certaines communes comme le Tampon. La municipalité a effectué des tests, plutôt concluants en laboratoire. Reste désormais à savoir comment les jeune plants évolueront en pleine nature.